Présentation vivante et précise d'une myriade d'organisations célèbres ou méconnues nées dans la France vaincue, cette nouvelle Histoire de la Résistance n'évacue pas pour autant la dimension humaine et sociale de la lutte clandestine : les particularités de l'engagement individuel, ses aléas et ses évolutions, les multiples actions menées par ceux qui, avant de parler de «résistance», voulaient d'abord «faire quelque chose», sont exposées au fil d'un récit également riche de passages sur les déchirements vécus par les combattants de l'ombre, parfois en proie à de vives tensions avec les alliés et la France libre. Loin des images d'Epinal sur une Résistance armée et rassemblée, l'auteur donne à comprendre avec brio comment des femmes et des hommes venus des profondeurs de la société inventèrent des formes de lutte et jouèrent un rôle indispensable à la Libération ainsi qu'à la reconstruction politique du pays.
Histoire de la Résistance. 1940-1945, d'Olivier Wieviorka, Perrin, 583 p., 25 €.