Après des mois de négociation entre la Troïka
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et les responsables grecs, la loi-cadre, appelée aussi loi omnibus, a été votée, comme le déclare Reuters, «
conformément aux exigences des bailleurs de fonds internationaux de la Grèce ». Ce texte vise à permettre la nouvelle tranche « d’aide » à la Grèce, un prêt de 8,5 milliards d’euros. Remise aux parlementaires à 1h30 du matin le samedi 29 mars, cette loi de plus de 800 pages a été approuvée à la hussarde avec quelques voix de majorité le dimanche 30 mars avant minuit !
Une nouvelle fois les règles démocratiques élémentaires ont été foulées au pied.
Le prêt de 8,5 milliards € était conditionné par l’UE et le FMI
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à l’adoption d’un paquet de mesures qui ne feront qu’enfoncer encore plus la majorité de la population grecque dans la pauvreté. Cette loi prévoit la libéralisation de professions encore fermées à la concurrence jusqu’à maintenant, une réduction des cotisations patronales pour le système de sécurité sociale, une réduction supplémentaire des retraites, une nouvelle dérèglementation des normes de licenciement, la libéralisation de nombreux prix comme ceux des livres, des médicaments, un changement de la loi fiscale, un nouveau sauvetage bancaire au profit des grands actionnaires, l’extension de l’autorisation du travail le dimanche, un changement des normes de production du lait frais grec afin de permettre aux grandes entreprises laitières allemandes et hollandaises d’exporter encore plus vers la Grèce et d’éliminer les producteurs grecs sur leur propre marché…
Les déclarations pleines de satisfaction du premier ministre Antonis Samaras quant au retour de la Grèce sur les marchés financiers
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ne peuvent cacher le fait que la situation économique et sociale de la Grèce s’est terriblement dégradée suite aux mesures imposées depuis 2010 par la troïka.
Pour le CADTM, tous les prêts de la Troïka à la Grèce depuis mai 2010 sont odieux. Ils représentent aujourd’hui plus de 2/3 de la dette grecque (225 milliards € sur 321 milliards €) Ils violent en permanence les droits économiques, sociaux, civils et politiques des citoyens grecs. En Grèce, comme dans d’autres pays soumis à la Troïka, il faut mettre fin au remboursement de la dette et aux mesures d’austérité.