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Le blog de Lucien PONS

Merkel soutient Cameron pour une Europe plus libérale. Le blog d'olivier Berruyer. Reprise d’un article éclairant de janvier 2013.

9 Janvier 2014 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Europe supranationale

Reprise d’un article éclairant de janvier 2013, qui m’avait échappé. On verra ce qui se dira à Davos
David Cameron et Angela Merkel, jeudi à Davos.
David Cameron et Angela Merkel, jeudi à Davos.

Crédits photo : BPA/REUTERS

 

 

Angela Merkel est totalement d’accord avec David Cameron sur sa conception de l’Europe. La priorité essentielle devrait être la compétitivité et le libre-échange. On a assisté à un spectacle apparemment surréaliste jeudi après-midi, à la tribune du Forum de Davos, en Suisse. La chancelière allemande a cité à plusieurs reprises le premier ministre britannique, pour louer ses propositions en faveur de profondes réformes structurelles, et à aucun moment elle n’a fait allusion ni de près ni de loin au projet de référendum sur l’Union européenne outre-Manche!

 

«David Cameron a déjà parlé de la compétitivité. C’est la question centrale en Europe», a souligné à plaisir la chancelière. «Alors que l’Europe regroupe 7 % de la population mondiale et 25 % du PIB du monde, ses dépenses sociales en représentent 50 %. On ne pourra défendre notre système social qu’en étant innovateur», a-t-elle martelé, reprenant des chiffres qui lui tiennent manifestement à cœur.

 

La «dame de fer» allemande a rebondi sur une autre suggestion de son homologue britannique: «Le libre-échange est essentiel pour la croissance. L’Allemagne est d’accord pour que l’Union européenne signe des traités commerciaux bilatéraux avec le Canada, le Japon et les pays de l’Asean (Association des nations de l’Asie du Sud-Est). De même, et après de multiples tentatives avec les États-Unis, il serait bon d’entamer des négociations. Certes l’agriculture constitue un obstacle, mais il est surmontable.» En tant que première économie exportatrice de produits industriels au monde, ex aequo avec la Chine, l’Allemagne a toujours milité à la fois pour le marché unique européen, dont la création remonte à 1992, et pour une Europe la plus ouverte possible à la concurrence internationale.

En l’absence des Français…

Ce sont précisément les deux points que David Cameron entend défendre à tout prix. Intervenant quelques heures dans la même enceinte de Davos, il avait tenu à rappeler que le Royaume-Uni a été l’initiateur du «grand marché intérieur», et l’idée en revient à Margaret Thatcher. Quant au grand marché de libre-échange transatlantique dont Londres et Berlin ont toujours rêvé, «il permettrait de créer 2 millions d’emplois en Europe», selon lui. [SIC !]

 

En revanche, Cameron n’a pas caché les inquiétudes que lui inspire l’euro, «et tout ce que cela implique, l’union bancaire et bien d’autres conséquences pour un pays qui n’y participe pas et n’y participera jamais». Mais là aussi Angela Merkel a tenu à le rassurer. «On examine toutes les formes de renforcement de surveillance des banques pour les pays qui ne sont pas dans l’euro», a-t-elle promis.

 

La première et la troisième économie de l’Union européenne veulent converger. «Le moment est venu de revoir l’Europe comme un moteur de croissance et non comme un motif de plainte pour nos concitoyens», insiste David Cameron. Et Angela Merkel d’ajouter: «Les États nationaux doivent s’engager avec la Commission européenne pour améliorer leur compétitivité.» Et la chancelière d’insister: «C’est le moment pour les réformes structurelles.»

Face à ce nouveau couple, la France pourrait se sentir encerclée. Mais aucun ministre français n’est encore arrivé à Davos. Pierre Moscovici, le ministre des Finances, ne doit y faire qu’une brève apparition ce vendredi où il doit s’exprimer sur un sujet relativement technique, à savoir «l’abondance de liquidités créées par les banques centrales» et leur impact sur la croissance.

 

En revanche, la pléiade de premiers ministres européens présents au Forum ont reconnu le bien-fondé des recommandations britanniques, tout en prenant leurs distances avec le référendum. «L’Europe est fondée sur le marché unique, mais il n’y en a pas pour l’énergie ni pour les services numériques», a regretté Mario Monti, qui dans une vie antérieure a été commissaire européen à la Concurrence. «Il faut terminer le marché unique», a-t-il insisté, soutenu par son homologue danoise. «Il faut engager des négociations commerciales avec les États-Unis», espère Enda Kenny, le premier ministre irlandais dont le tropisme atlantique est avéré. L’Europe sera libérale ou déclinera? Le débat est lancé.

 

Source : lefigaro.fr

 

 http://www.les-crises.fr/merkel-cameron-europe-liberale/

 

 

 

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