Sécurité sociale : la santé en souffrance après 50 ans de casse et d’exonérations patronales !
Elle est loin de l’époque d'Ambroise Croizat, où la Sécurité sociale remboursait à 95% des médicaments ! Aujourd’hui la Sécurité sociale rembourse officiellement les dépenses de santé à 75%, mais ce chiffre cache de grandes disparités.
Cette tendance s’est renforcée au fil des ans avec l’accumulation de différents frais restant à la charge des patients ou de leur complémentaire santé. Les dépassements d’honoraires des médecins en font largement partie, puisqu’ils représentent aujourd’hui 2,4milliards d’euros par an.
Dans certaines villes, comme Paris, ils peuvent atteindre 150 % du tarif opposable, soit 70 euros pour une consultation de spécialiste, au lieu de 28 euros en secteur 1. Dans certaines villes
les honoraires peuvent représenter cinq fois les tarifs de la « Sécu » !
Depuis le 1er janvier 2010, il s’élève à 18 euros par jour, après être passé de 13 à 14 euros en 2005, suite à la réforme de l’assurance maladie de 2004, puis à 15 euros en 2006 et à 16 euros en 2007.
Les malades doivent donc s’acquitter de 1 euro à chaque consultation ainsi que pour chaque acte de biologie, excepté à l’hôpital. Autres franchises créées en janvier 2008 : 50 centimes par boîte de médicaments et 2 euros par transport sanitaire, cette dernière étant plafonnée à 4 euros par jour.
Pour l’ensemble des franchises, la participation de l’assuré est limitée à 50 euros par an.
Mais dans le cas des femmes enceintes, il s'agissait de compenser les fermetures de maternités pour des raison budgétaites, décision dont l'actualité montre toute la nocivité.
Les personnes souffrant d’une ALD sont, quant à elles, touchées de plein fouet.
De fait, « la charge financière pèse plus fortement sur les individus malades ou à faibles revenus et peut les contraindre à renoncer à des soins utiles », a déploré l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) dans une étude sur les comportements d’achat de médicaments, suite à la mise en œuvre des franchises de 2008.
la question financière est la principale cause de renoncement aux soins, marque de la baisse générale du pouvoir d'achat des salariés et de la montée de la précarité.
La Sécurité Sociale est à reconstruire d'urgence ! Il y va de la justice sociale et de la santé publique !
La prédation financière des spéculateurs et la cupidité patronale doivent reculer devant l'intérêt général !