Un point de vue GAULLISTE : L’Union Européenne est incompatible avec l’indépendance nationale et la souveraineté populaire.
Jeudi 24 avril 2014
La constitution de l’Arc Républicain de Progrès, l’expression de sa démarche politique ainsi que de ses propositions font l’objet d’une censure méthodique et d’un ostracisme généralisé. Cela ne présente rien de nouveau puisque depuis plus de quinze ans le Comité Valmy est soumis à cette loi du silence par les tenants de la pensée unique fédérant dans le refus du débat d’idées, toutes les obédiences euro-dogmatiques qui contrôlent les médias.
Pourtant, l’Arc Républicain de Progrès existe et même s’il se situe encore dans sa phase initiale, il ne passe pas inaperçu. Les idées dont il est porteur progressent relativement vite malgré des obstacles divers que nous devons surmonter. Cela est particulièrement perceptible concernant l’exemplarité de l’union de la Résistance et la perspective d’actualisation des principes et des grands axes du programme du Conseil National de la Résistance.
La vision politique et la pratique de rassemblement républicain, patriotique et social de l’ARP impliquent la volonté radicale de retrait de la France de l’Union Européenne laquelle est non amendable. Elles suscitent des adhésions militantes, mais aussi, directement ou implicitement l’expression de certaines interrogations idéologiques, de réactions d’incompréhension et un travail de sape hostile.
L’union du peuple de France à laquelle nous travaillons vise essentiellement le rassemblement sur des bases progressistes, des différentes sensibilités républicaines.
Dans la guerre idéologique menée contre le peuple, deux éléments fondamentaux présentent selon nous, une importance décisive : la question nationale d’une part et celle des alliances pouvant objectivement permettre le retour à l’indépendance de la France par son émancipation de la vassalisation euro-atlantique, le rétablissement de la démocratie et de la souveraineté populaire qui seules, permettront une politique de progrès économique et social, d’autre part.
Ainsi, sur la question nationale il existe un front uni (UMPS, Modem, Europe Ecologie etc.) de tous ceux qui, au delà des apparences électoralistes, travaillent, rassemblés autour de leur programme commun totalement soumis aux traités de Maastricht et de Lisbonne, à la destruction de la France républicaine en tant que nation pour construite l’Europe fédérale des Länder de leur dogme. Toutes les composantes de ce front au service de l’oligarchie financière mondialisée, sont des ennemis de classe et des ennemis du peuple-nation. Ils doivent être combattus en tant que tels. En effet, la lutte de classe de nouveau, à pris un caractère national. De nos jours, la classe ouvrière doit comme l’avait prévu Marx et Engels, « s’ériger en classe dirigeante de la nation » trahie par la bourgeoisie financière cosmopolite et sous hégémonie américaine.
Pour reconquérir son droit inaliénable à disposer de lui-même, le peuple de France devra mettre en échec ce front des adeptes de l’intégration euro-atlantique tout en déjouant le piège des partisans du mirage d’une autre Europe incantatoire qui tout en restant supranationale, pourrait être métamorphosée en Europe sociale, en République ou en nation européennes que dit souhaiter J-L Mélenchon. C’est, et nous le regrettons clairement, la vision sans fondement, mensongère, dogmatique et maintenue aujourd’hui encore, des responsables du Front de Gauche. A leur propos on peut prévoir dès maintenant, que s’ils persistent dans leur nihilisme national, ils iront à l’échec. Ils pourront éventuellement marquer quelques points électoraux ici ou là, mais resteront en contradiction avec les intérêts objectifs du peuple de France, dont la prise de conscience s’approfondit aujourd’hui rapidement, malgré précisément le brouillard retardateur que diffusent les alter-européistes de gauche comme de droite.
A droite en effet, les victimes consentantes de ce mythe d’une autre Europe promettant malgré son caractère fédéral, des lendemains qui chantent, contribuent également à semer illusions et confusion y compris, chez des militants ou personnalités qui se réclament du gaullisme. On a ainsi vu récemment Dominique de Villepin dont beaucoup attendent autre chose, se prononcer à la fois pour l’indépendance nationale et, dans le même discours, en faveur de l’Europe supranationale du traité de Lisbonne, qui la détruit. Si l’ancien premier ministre entend avoir comme il dit « un destin » il devra d’urgence renoncer à ce qui est manifestement une tricherie politique majeure, une tromperie volontaire comparable au fond, à l’opération « identité nationale » du Karzai de l’Elysée. C’est probablement, beaucoup attendre de l’ancien premier ministre qui s’était, on s’en souvient, acharné sur le CPE, il est cependant légitime de s’interroger sur son aptitude à prendre conscience de ce que la question sociale et la question nationale sont intimement liées.
Par ailleurs, certains militants gaullistes qui n’ont pas la capacité d’ouverture d’esprit dont pouvait faire preuve Charles de Gaulle et sont marqués par un tropisme droitier, semblent figés dans une vision anachronique marquée par un anticommunisme systématique qui rappelle celle du RPF des années cinquante et les conduit à contester, plus ou moins ouvertement, le retour à une alliance entre gaullistes et communistes avec les autres forces républicaines, patriotiques, populaires et sociales, à laquelle travaille l’Arc Républicain de Progrès.
Dans le texte ci-après notre amie Geneviève Blache membre de la direction du Comité Valmy, apporte un point de vue et une argumentation gaullistes en faveur de ce rassemblement. Elle y rappelle l’analyse du Comité Valmy qui estime souhaitable pour notre pays une démarche politique de compromis historique qui pourrait susciter un large consensus. Cette vision implique le choix d’une économie mixte, comportant la recomposition d’un secteur public et nationalisé important dont l’une des finalités serait de reconstituer la base économique de l’indépendance nationale et de la souveraineté, populaire et monétaire.
Claude Beaulieu