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Le blog de Lucien PONS

Véronique De Keyser a rencontré le président syrien, le PS désapprouve.

23 Septembre 2013 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #La guerre en Syrie - depuis le 20 août 2013

 

Une initiative belgo-européenne et socialiste pour la paix en Syrie. Le PS désapprouve. "Nos" socialistes francophones sont-ils alignés sur le bellicisme de François Hollande ?

Les sondages en France disent que "la gauche" et spécialement les socialistes sont les plus ardents partisans de l'intervention militaire en Syrie, pour laquelle Bernard-Henri Levy, un "philosophe" écouté à l'Elysée vient de lancer un nouvel appel. Rien de bien neuf. Cela fait plus de vingt ans que "la gauche" (???) et ses intellectuels incendiaires s'engagent systématiquement dans les guerres des Etats-Unis et de l'OTAN ou dans les expéditions françaises en Afrique. Veronique de Keyzer vient de mettre les pieds dans le plat du "merdier syrien". Un courage trop exceptionnel pour ne pas être remarqué.



Véronique De Keyser a rencontré le président syrien, le PS désapprouve

avec Belga
Mis en ligne  vendredi 20 septembre 2013, 22h06

L’eurodéputée socialiste Véronique De Keyser a rencontré le président syrien Bachar Al-Assad lors d’une mission à caractère humanitaire. Le PS ne cautionne pas cette rencontre : « Ce voyage n’est absolument pas couvert pas le parti ».

 

http://www.lesoir.be/323235/article/actualite/belgique/politiclub/2013-09-20/veronique-keyser-rencontre-president-syrien-ps-desapprouve

 

Le PS désapprouve la rencontre entre Bachar el-Assad et Veronique De Keyser, a fait savoir vendredi soir le parti par la voix de son porte-parole. "Ce voyage n'est absolument pas couvert par le parti. Rencontrer Bachar el-Assad et, par là, lui donner une caution même minime, est totalement incompréhensible", estime le PS.
 
 

Le merdier syrien

par Véronique de Keyser

La députée européenne socialiste belge, Véronique de Keyser, vice-présidente du groupe de l’Alliance progressiste des socialistes et des démocrates au Parlement européen, dénonce le bellicisme de la France dans la tragédie syrienne.

Avant même d’avoir commencé, l’intervention en Syrie n’est déjà plus un bourbier mais un merdier. Car du point de vue de la légalité internationale, une intervention qui se passerait de l’ONU est fragile. Et si l’utilisation d’armes chimiques semble avérée, les auteurs de ce crime sont moins clairs. Le gouvernement de Bachar Al Assad connaissait la gravité des conséquences qu’une telle utilisation aurait pour lui, y compris parmi ses propres alliés. Par contre une partie de l’opposition syrienne, disparate, cherche depuis longtemps à engager la communauté occidentale dans le conflit. Une communauté jusqu’ici reluctante, vu le risque de déflagration régionale, et qui avait préféré agir à distance. Beaucoup l’ont dit et répété cependant, Laurent Fabius y compris : seule une négociation politique peut régler la question syrienne. Intervenir dans ce pays sans un soutien populaire massif est hasardeux. Intervenir et mettre le feu à la région, dans un contexte de quasi guerre froide, alors que la Russie y est engagée, est une folie. Accroître jusqu’à l’explosion un nombre de réfugiés impossible à gérer pour les pays environnants, c’est courir au désastre humanitaire, avec des conséquences politiques évidentes. Et l’inscription récente de la branche armée du Hezbollah sur la liste terroriste européenne a encore jeté de l’huile sur le feu.

La guerre ne guérit pas de la guerre. Le devoir de protéger aujourd’hui, c’est d’abord le devoir de rappeler cette évidence. Identifier les utilisateurs des armes chimiques, les mettre hors d’état de nuire, les traîner devant les tribunaux, rendre justice et de faire du droit international une arme essentielle, oui. Mais nous ne sommes pas dans ce cas de figure et le conflit syrien signe d’abord l’impuissance politique de l’ONU et le spectre d’une guerre froide, évoquée à demi-mot par Obama récemment. Le tout dans un contexte de crise économique à l’échelle mondiale. Tout cela a un air de déjà vu qui devrait inciter l’Europe à la prudence.

Véronique de Keyser

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