Catastrophisme anti-Syriza : le top 10 des "petites" phrases du gouvernement. Article publié par "Okeanews".
Catastrophisme anti-Syriza : le top 10 des "petites" phrases du gouvernement
26 octobre 2014
Les déclarations -du dernier mois- des cadres gouvernementaux qui commencent par « Si jamais Syriza était élu… » font dorénavant rire tout le monde.
Le bloggeur Vatrahos a fait une anthologie des déclarations - émanant surtout de cadres gouvernementaux - à propos de la probabilité de voir Syriza former un gouvernement. Selon les déclarations, autant le dire, l'enfer attend les Grecs. Comme lors de la campagne électorale de 2012, certains politiciens se lâchent [et font bien rire l'ensemble de la population grecque ?].
Il faut noter que tout ce qui suit a été dit au cours du dernier mois.
10. «…ce sera fini avec les prêts accordés au pays !»
«Dans l’éventualité d’une victoire de Syriza, du fait de son avancée dans les sondages d’opinion, les marchés réagissent de cette manière. L’on vous dit ‘’les gars, si vous devez avoir des élections dans trois mois et aller nous élire un gouvernement Syriza, nous vous faisons savoir que nous ne souhaitons pas accorder de prêts au pays”».
Makis - la hache - Voridis, ministre de la santé
9. «…il ne restera pas un seul euro dans les banques !»
«Si jamais l’occasion était donnée [à Syriza, de gouverner], occasion qui ne lui sera pas donnée, alors, l’argent partira des banques, il ne restera pas un seul euro».
Antonis Samaras, Premier Ministre
8. «…Il ne restera plus un centime dans les banques (moi, j’enverrai mon argent à l’étranger)!»
Imitant le premier ministre, un « suspect habituel » poussa son discours un peu plus loin :
«L’agenda secret de Syriza, c’est la drachme. C’est pourquoi, si le gouvernement tombait, il ne resterait pas un seul euro dans les banques».
Adonis Georgiadis, porte-parole du groupe parlementaire Nouvelle Démocratie
Il poursuivit en expliquant qu’il prendrait lui-même son argent, avant que Syriza ne forme un gouvernement. «Vous pensez bien que je ne laisserais pas M. Varemenos (député Syriza) prendre mon argent», a-t-il ajouté lors d’une joute télévisée sur la chaîne Mega, l’opposant au député Syriza.
Après le tollé général qui a suivi ses déclarations, sans pour autant revenir sur ses dires concernant le bank-run, Adonis admit qu’il aurait dû avoir parlé de manière « moins crue ». Il n’en insista pas moins que, si Syriza remportait les élections, ce serait «un suicide du peuple».
7. «… les distributeurs automatiques de billets seront fermés!»
Au cas où vous n’auriez pas assimilé la chose :
«[Si Alexis Tsipras] jouait au malin en Europe, les distributeurs automatiques de billets ne tarderont pas de fermer en Grèce aussi, comme ça a été le cas en Chypre».
Sofia Voultepsi, porte-parole du gouvernement
6. «…les pensions, y en n’aura plus !»
«Si [les promesses de Syriza étaient réalisées], j’assure les retraités Grecs que, le pire de leur cauchemar, se rendre à la banque et ne pas y trouver leur pension, ils le verront pour du vrai».
Giannis Vroutsis, ministre du travail
5. «…ce sera la foire !»
«Les marchés nous font ce qu’ils nous font en sous-entendant que Syriza viendra. S'il vient, ce sera la foire».
Nikos Dendias, ministre du développement, ancien ministre de l'Ordre Public
4. «…on retournera à la drachme en 1 semaine !»
«Si [Alexis Tsipras] fait ce qu’il a dit à la Foire internationale de Thessalonique, on retournera à la drachme en une semaine».
Adonis Georgiadis, porte-parole du groupe parlementaire ND
(Il valait bien une seconde présentation dans le Top 10.)
3. «…le pays sera dissout en deux jours !»
«Si jamais Syriza était le premier parti, le pays sera dissout dans deux jours, peu importe le nombre de bénédictions de popes que Tsipras aura obtenu et peu importe le nombre d’étrangers auxquels il fait le beau».
Théodoros Pangalos, ex-vice-président du gouvernement. Auteur du fameux "Nous avons tous mangé [l'argent] ensemble".
N’oublions pas que ce cadre poids-lourd historique du PASOK a dit avoir voté Nouvelle Démocratie pour empêcher Syriza d’être premier parti lors des dernières élections.
2. «…Le profil de Lafazanis ornera le nouveau billet de mille (drachmes)!»
«[Si jamais Syriza remportait les élections] il y a deux possibilités. Soit le pays s’adressera à genoux à ses créanciers en quémandant un nouveau mémorandum, encore plus dur, ou bien il retournera à la drachme, à la grande satisfaction de M. Lafazanis dont le profil ornera éventuellement le nouveau billet de mille drachmes».
(M. Lafazanis est le chef d'une partie plutôt radicale de Syriza)
Kyriakos Mitsotakis, ministre de la réforme administrative
1. «…ils mettront tout à feu et ils tueront !»
«La famine et la puanteur seront telles que, tous ceux qui aujourd’hui sautillent de joie à propos du môme souriant, Tsipras, qui rend visite au Pape, ou de Dourou, seront dans les rues en train de tuer et de tout mettre à feu».
Théodoros Pangalos, ex-vice-président du gouvernement
À tout seigneur tout honneur, il mérite le sommet du classement. La seule chose que celui qui disait déjà en 2012 que si Syriza gagnait les élections, il y aura des chars dans Athènes n’ait pas prévue, c’est une apocalypse de zombies.
Note de la Rédaction.
Il faut noter qu’un dernier sondage PublicIssue pour « Le journal des rédacteurs » place Syriza en tête avec une très large avance sur le parti de l’actuel premier ministre Antonis Samaras :
- Syriza : 35.5%
- Nouvelle Démocraie : 27%
- Potami : 10.5%
- KKE : 6.5%
- Pasok : 6%
- Aube Dorée : 6%
- Grecs Indépendants : 3%
- Gauche Démocratique : 1%