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Le blog de Lucien PONS

La mairie de Paris donne son feu vert aux restructurations de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris

27 Mars 2015 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #La santé, #La sécurité sociale, #Services publics, #La France, #La nation ., #La République, #Europe supranationale, #Le capitalisme;, #La mondialisation, #Les transnationales

Publié par Michel El Diablo

 

La mairie de Paris donne son feu vert aux restructurations de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris

Le comité départemental du POI de Paris (cdpoi.paris@gmail.com) diffuse un tract d’information à la population sur la « Convention cadre entre la Ville de Paris et l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris »  par laquelle la Mairie de Paris et sa majorité municipale donne son feu vert aux restructurations hospitalières. 

 

*****

25 mars 2015

ASSISTANCE PUBLIQUE-HÔPITAUX DE PARIS

LA MAIRIE DE PARIS DONNE SON FEU VERT
AUX RESTRUCTURATIONS HOSPITALIÈRES

Pour les malades, il s’agit d’une question de vie ou de mort

Le dernier Conseil de Paris (16 et 17 mars) vient d’adopter la « Convention cadre entre la Ville de Paris et l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris ».

Que prévoit cette convention ?

Par cette Convention, la Mairie de Paris apporte son concours au plan de restructurations de la direction de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.

Un plan qui prévoit notamment :
— la poursuite de la restructuration de l’Hôtel-Dieu ;
— la fusion des hôpitaux Bichat et Beaujon dans le cadre de l’hôpital Paris-Nord 2 ;

— la restructuration de l’hôpital Lariboisière dans le cadre de l’hôpital Paris Nord 1. Cette dernière restructuration fait peser la plus grave menace sur les services de gériatrie de l’hôpital Fernand-Widal qui devaient être relogés dans les murs du nouvel hôpital Lariboisière.

Un plan qui supprime plus de 600 lits selon les syndicats CGT, FO et Sud de l’Assistance Publique qui dénoncent, dans leur appel à la grève interprofessionnelle du 9 avril, ces opérations de réduction de l’offre de soins.

Comment la Mairie de Paris donne-t-elle son concours à ces restructurations ?

La direction de l’Assistance Publique a besoin de l’accord juridique de la Mairie de Paris pour réaliser les ventes immobilières nécessaires à son plan de suppression de 600 lits. D’où la Convention de partenariat qui stipule que « la Ville bénéficiera des surfaces libérées pour notamment étendre l’offre de logements sur son territoire »

En prétendant que le choix serait entre se loger et se soigner, la Mairie de Paris travestit la réalité.

En effet, pour le logement social, ce ne sont pas seulement les terrains qui manquent mais le fait que, quand elle achète des terrains, la Mairie y construit des logements dont une grande partie n’a rien de social!

Au nom de ce mensonge, c’est l’offre de soins qui est attaquée

L’AP-HP, c’est la colonne vertébrale du système de soins à Paris.

Malgré les heures d’attente, malgré les conditions d’accueil déplorables résultant des plans d’économies successifs, c’est vers l’Assistance Publique que se tournent les Parisiens quand ils ont besoin de soins qui ne peuvent être fournis à la maison.

La Convention qui vient d’être adoptée ne peut avoir qu’un seul résultat : réduire de façon brutale ces capacités d’accueil déjà insuffisantes.

Il s’agit du sort des malades

On se souvient que, en Juillet 2014, la mairie et la direction de l’APHP avaient annoncé que les ambulances allaient, à nouveau, accompagner les malades aux urgences de l’Hôtel Dieu.

Or, dans les faits, selon l’Union des Syndicats CGT de l’APHP « le service d’accueil des urgences de l’Hotel Dieu a été très peu sollicité pendant l’épidémie de grippe ». L’Union des syndicats CGT s’interroge sur ce que cela cache et y voit « une remise en cause des engagements de Mme Hidalgo et M.Hirsch relatifs au maintien de l’offre de soins au cœur de Paris ».

La conséquence a été immédiatement la saturation des urgences de Lariboisière et de Bichat.

Et c’est précisément à Lariboisière et à Bichat que l’APHP et la mairie de Paris veulent également récupérer des surfaces !

Les élus PCF ont, à juste titre, voté contre cette Convention.

Leur communiqué dénonce « des restructurations au rabais » et conclut par une demande de concertation.

Mais peut-il y avoir de «bonnes restructurations» dès lors que, comme l’a dit le directeur de l’APHP, il s’agit de « contribuer à la maîtrise et à l’efficacité des dépenses publiques » c’est-à-dire aux 3 milliards d’économies sur les dépenses hospitalières exigées par le gouvernement dans le cadre du Pacte de Responsabilité.

Quelle « concertation » peut avoir lieu dans un tel cadre ?

Les sommes que la Ville de Paris doit verser pour « les surfaces libérées » prévues par la Convention sont destinées à fermer des services, à supprimer des lits, à réduire la capacité des urgences.

Quelle « concertation » quand il s’agit de supprimer des lits et des services ?

C’est avec la même méthode que le gouvernement propose aux syndicats de signer pour la destruction des acquis sociaux !!

Une seule exigence répond à la gravité de la situation :

 

Retrait du plan de restructuration !
Maintien de tous les services et de tous les lits de Bichat 
et Lariboisière !

 

SOURCE:

 

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