Pour rappel, le navire américain naviguait en mer Baltique, à 70 milles de l’enclave russe de Kaliningrad, quand il a été survolé à de multiples reprises par des avions Su-24. Le Pentagone a même parlé de vols « agressifs », l’un des appareils ayant volé à moins de 9 mètres de l’USS Donald Cook, comme pour une « attaque simulée ».

Pour autant, l’état-major russe, qui a admis ces survols, a démenti tout manquement aux règles de sécurité.

« Ayant repéré le navire (américain) dans la zone de visibilité, les pilotes russes ont détourné leur appareil du navire en respectant toutes les règles de sécurité », a en effet déclaré, le 14 avril, le général Igor Konachenkov, le porte-parole du ministère russe de la Défense, avant d’affirmer « ne pas comprendre la réaction outrée » des Américains.

« Lorsqu’on se trouve proche d’une base marine de la flotte (russe) de la Baltique, le principe de liberté (de circulation) des navires américains ne limite pas le principe de liberté de voler des forces aériennes russes », a continué le général Konachenkov.

Évidemment, on est loin de partager ce point de vue à Washington. Et le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a pris un ton très ferme pour condamner le comportement russe.

« Nous condamnons ce genre de comportement. C’est inconscient. C’est provoquant. C’est dangereux. Et aux termes des règles d’engagement, l’avion aurait pu être abattu », a ainsi fait valoir M. Kerry.

« Les gens doivent comprendre qu’il s’agit d’une affaire grave et que les Etats-Unis ne se laisseront pas intimider en haute mer », a-t-il encore insisté. « Nous avons informé les Russes du danger que cela représente et nous espérons que cela ne se reproduira plus », a ajouté M. Kerry.