Charlie, la caricature et « l’islamophobie » par Jacques Sapir · 25 août 2017
La « une » de Charlie-Hebdo du 23 août a fait jaser. Au-delà des réaction épidermiques – et tout journal de caricatures provoque des réactions épidermiques – il faut s’interroger sur ce qui pousse une partie des gens qui se disaient « Charlie » en janvier 2015 à renier leurs convictions et à critiquer ce journal[1]. Par quelle hypocrisie ce qui était licite hier ne le serait-il plus aujourd’hui ?[2]
Non que le fait de publier des caricatures vous mette au-delà de toute critique. Mais il convient de ne pas oublier ce qu’est la fonction d’une caricature : de dire des choses sous le couvert de l’exagération, de l’outrance, d’un mauvais goût parfaitement assumé. On peut ne pas aimer. Mais, à vouloir se constituer en censeur des « bonnes mœurs », de la « décence » supposée d’un journal, on prend une bien mauvaise pente. Et cette pente révèle, en réalité, des choses bien plus obscures.
De l’utilité du mauvais goût
Il n’y a rien, dans cette couverture, de nouveau dans le « style » Charlie. Plaisanter des religions a toujours été le fonds de commerce des caricaturistes. Et pour une « une » qui met en cause l’islam, on ne compte plus celles qui brocardaient le catholicisme, ou le judaïsme. C’est affaire de goût, mais aussi de tradition. La France a une longue tradition de la caricature ; elle date d’avant même la révolution de 1789, et les combats menés pour cette liberté de caricature ont été nombreux. Cette tradition, qu’on s’en revendique ou qu’elle insupporte, fait partie de notre culture politique, voire de notre culture tout court. Pourquoi donc, cette semaine, une telle levée de boucliers ?
On critique l’islam. Et après ? On n’a pas entendu les personnes qui aujourd’hui s’offusquent, quand ce journal avait critiqué les autres religions. Pourtant, de leur propre point de vue, ces critiques étaient toutes aussi contestables. Une religion particulière aurait-elle donc des droits que les autres n’ont pas en France ? Si l’on critique les religions, on les critique toutes. Aucune religion ne peut exiger en République de statut particulier.
On dira alors que c’est faire preuve de « mauvais goût » que de se livrer à cette critique systématique des religions. Que l’on se rappelle donc la une du prédécesseur de Charlie, le défunt Hara-Kiri Hebdo qui lui valut son interdiction : « bal tragique à Colombey : un mort ». C’était au lendemain de l’annonce de la mort du Général de Gaulle. Cette interdiction avait scandalisé à l’époque. On peut aussi trouver qu’il est de mauvais goût de plaisanter sur des morts, quels qu’ils soient. Mais c’est un pur jugement personnel, et nul n’est obligé d’acheter un journal. Rappelons cependant que le droit à l’outrance, et donc au mauvais goût, fait partie intégrante de la liberté d’expression.
La culture politique, dont le droit à la caricature est un exemple et une expression, constitue un invariant de court terme. Nul ne peut prétendre impunément s’en dissocier ou la rejeter sans s’exposer lui-même à un phénomène de rejet.
Nous ne nous définissons pas par des croyances religieuses
En réalité, on veut nous obliger à nous définir selon des croyances religieuses, des signes d’appartenances, et cela aboutit en réalité à briser le « peuple ». C’est très précisément le piège que nous tendent les terroristes, que ce soient ceux qui ont assassinés les journalistes de Charlie-Hebdo en janvier 2015 ou ceux de Barcelone, en passant par ceux du Bataclan et du 14 juillet à Nice. Ces terroristes veulent nous ramener au temps des communautés religieuses se combattant et s’entre-tuant.
D’autres alors y ajouterons des communautés ethniques. Il n’est pas innocent que, dans le même temps que Charlie Hebdo publiait cette « une », se tenait le fameux « camp décolonial » interdit aux « blancs ». La logique identitaire est ici à l’œuvre, et les identitaires les plus radicaux ne sont peut-être pas ceux qui organisent les apéros « pinard-saucisson »…En tous les cas, c’est en réalité exactement la même logique qui est à l’œuvre, et la condamnation doit alors frapper TOUS ces mouvements identitaires ou n’en frapper aucun. L’affirmation identitaire et narcissique fait toujours le lit du fondamentalisme.
Si nous cédons donc sur ce point, si nous acceptons de nous nous définir selon des croyances religieuses, nous nous engageons vers un chemin conduisant à la pire des barbaries. La confusion dans laquelle se complet une grande partie de l’élite politique française, est ici tragique et lourde de conséquences. Les attaques contre les musulmans (comme celles contre les juifs, les chrétiens, les bouddhistes, etc…) sont inqualifiables et insupportables. Mais, on a le droit de critiquer, de rire, de tourner en dérision, et même de détester TOUTES les religions. Et si l’on est choqué par des caricatures, si l’on ne peut supporter le mauvais goût, on n’achète pas le journal dans lesquelles elles sont publiées, un point c’est tout.
Quel sens pour le « retour du religieux » ?
Le « retour du religieux » est en réalité un phénomène profondément contradictoire. Il y a d’un côté la volonté –respectable – de certains de trouver un sens à notre destin. Le retour du religieux se vit ici comme une aventure personnelle. Mais il y a aussi, et il ne faut pas le nier, la dimension d’imposer des valeurs individuelles à l’ensemble de la société. Autrement dit de transformer des valeurs en principes ce qui est toujours le commencement des grands crimes.
Or, la société résiste à cette tentative d’imposer des valeurs homogènes car elle est elle-même hétérogène. Dès lors, ces individus entrent en guerre contre leur propre société. C’est le début de l’intégrisme, bien représenté dans l’ensemble des religions. Les valeurs que l’on prétend alors porter sont en conflit direct avec les comportements des personnes qui les portent. Les intégristes de toute obédience donnent une image haïssable des valeurs qu’ils prétendent porter. À chaque acte de ségrégation, à chaque acte d’intolérance, à chaque bombe, à chaque acte terroriste, c’est bien le contraire des valeurs des religions qui est mis en avant.
En fait, derrière l’apparence d’une montée de la religiosité, c’est en réalité à une montée des affirmations identitaires et narcissiques que l’on assiste. Les crispations autour des tabous alimentaires et vestimentaires, sur les signes extérieurs (comme la question du voile chez les musulmans) ont avant tout pour but d’identifier brutalement une communauté, de la séparer du reste de la population et de l’enfermer sur des références mythifiées pour le plus grand profit de quelques uns. Ces pratiques, en produisant des mouvements de réactions, font en réalité progresser la division des individus entre eux au lieu d’y mettre fin. Dans la quête de la pureté, et toute religion distingue le « pur » de « l’impur », il ne peut y avoir de mouvement collectif, si ce n’est de petites communautés en proie aux réactions violentes d’autres communautés. On croit ainsi se protéger de l’anomie et l’on s’y précipite tête baissée.
Le narcissisme forcené se révèle à chaque étape de ce que l’on veut nous présenter comme une lutte émancipatrice et qui n’est qu’une parade des intérêts individuels de certains. Car, la constitution de communautés divisant le peuple aboutira toujours à asseoir le pouvoir de certains sur ces mêmes communautés. La communauté en réalité opprime là ou le peuple libère. C’est la raison fondamentale pour laquelle il faut s’opposer fermement et sans concessions aux divers communautarismes.
Retour vers la barbarie
Pourquoi donc ce retour en arrière dans le religieux ? Pourquoi y-a-t-il des voix qui, face aux victimes des crimes de janvier 2015, s’élèvent pour dire « ils ne l’ont pas volé », et qui de fait demandent implicitement le rétablissement de l’ignoble délit de blasphème ? On ne l’a pas trop dit à l’époque, mais une partie – assurément minoritaire – de la population a fêté ces assassinats. Nous sommes donc confrontés aujourd’hui à une pression de mouvements divers qui veulent nous entraîner vers la barbarie. Ces mouvements ne sont pas seulement les groupements de la mouvance salafiste. Ces derniers maintiennent les adeptes dans une ignorance et un refus du monde extérieur qui les rend faciles à identifier et à combattre. Ces mouvements incluent aussi la mouvance des « Frères musulmans », qui accepte de se plier en apparence aux règles de la république et de la démocratie mais pour mieux les rejeter. Cette mouvance constitue aujourd’hui un danger plus grand et plus radical pour la République que les divers groupes salafistes. C’est elle qui devrait concentrer les efforts de ceux qui luttent pour éviter à notre société de basculer vers la barbarie. Tel est le sens de l’article que vient de publier Céline Pina dans Le Figaro.
Mais, ceci n’épuise pas la question de ce grand « bond en arrière » que nous connaissons aujourd’hui. Si les salafistes et la mouvance « frériste » ont cette importance c’est pour une raison simple : parce que l’on récuse cette idée fondamentale de la souveraineté comme base de la démocratie. On a en effet oublié que la contrepartie de cette égalité politique à l’intérieur des frontières était le respect de ces dites frontières. L’existence et le respect des frontières constituent un élément déterminant de la démocratie. C’est l’existence de frontières, de la séparation entre un national et un étranger, qui fonde d’ailleurs l’article 4 du Préambule de la Constitution, celui qui établit le droit d’Asile[3]. Or, si une communauté politique n’est plus maîtresse de son destin, il ne peut y avoir de démocratie en son sein. Et, en conséquence, on ne peut y déterminer un « bien commun ». On est alors immanquablement conduit à rechercher un autre ciment à cette communauté, et c’est ici que l’on retrouve la religion. On peut constater que le développement actuel du fondamentalisme religieux n’est que la traduction des effets de la mondialisation. Mais constater un phénomène ne signifie pas l’accepter, et encore moins s’en réjouir. Que tous ceux qui entonnent des discours béats sur les prétendues beautés d’une mondialisation qu’ils voudraient heureuse sachent que c’est cette dernière qui produit, de manière naturelle et permanente, la montée des fondamentalismes religieux. Vouloir combattre le fondamentalisme implique donc de penser une forme de démondialisation.
Sans souveraineté pas de solidarité
La mise en cause, sournoise ou directe, de la souveraineté du peuple ouvre ainsi toute grande la porte à sa dissolution et à sa reconstitution sous la forme de communautés, que ces dernières soient religieuses ou ethniques. Il ne peut y avoir de peuple, il faut le rappeler, que par la laïcité qui renvoie à la sphère privée des divergences sur lesquelles in ne peut y avoir de discussions. Or, sans peuple, il ne peut y avoir de base à construction politique de la souveraineté populaire.
La distinction entre sphère privée et sphère publique est ici fondamentale à l’exercice de la démocratie. Ce principe est inclut d’ailleurs dans notre Constitution : la République ne reconnaît nulle religion et nulle race. Tel est le sens de l’article premier du préambule de notre Constitution, repris du préambule de la Constitution de 1946, et écrit au sortir de la guerre contre le nazisme[4]. Or, nous sommes donc confrontés aujourd’hui à un défi absolu : la République ou la guerre civile, la guerre de tous contre tous. Les événements tragiques, de janvier 2015 ont conduit à bien des contorsions idéologiques. On a immédiatement affirmé que les auteurs de ces crimes de n’étaient que des enfants perdus issus de la désespérance. Soit ; mais tous les enfants en souffrance, tous les enfants perdus, ne prennent pas nécessairement les armes pour tuer leurs prochains. L’existence d’une souffrance sociale est difficilement contestable, mais elle ne justifie ni n’explique le passage à l’acte terroriste. Il y a bien eu, aussi, une idéologie terroriste à l’œuvre, et le fait que cette idéologie ait une base religieuse semble poser problème à certains.
Il faut donc rappeler à tous et à chacun ce que signifient les mots de culture politique, et pourquoi il ne peut y avoir qu’une culture politique sur un espace donné. La culture politique est le langage commun que nous utilisons pour communiquer les uns avec les autres, et même, souvent, pour nous disputer. Sans langage commun, sans principes organisateurs admis par tous, il ne peut y avoir d’espace politique, et en conséquence, il ne peut y avoir de peuple.
Sur la prétendue « islamophobie »
On entend depuis beaucoup le fameux discours « ne faisons pas d’amalgame, ne tombons pas dans « l’islamophobie » ». Mais, qu’entend-on par là ? On remarquera que, depuis les attentats de janvier 2015, la société française a été d’un très grand calme. Assurément, des actes ont été commis contre des lieux de cultes musulmans. Mais, ils sont dans leur immense majorité restés bénins. Ce calme de la société française est un facteur d’espoir et montre à quel point dans notre pays il y a une attitude raisonnée, et ce même chez les plus grands contempteurs de l’islam.
Que signifie donc «islamophobie » ? S’il s’agit de dire que tous les musulmans ne sont pas des terroristes, que l’islamisme n’est pas l’islam, c’est une évidence, qu’il convient de répéter, mais qui ne fait guère avancer le débat. S’il s’agit de dire, et c’est hélas bien plus rare, que des populations de religion musulmanes sont très souvent les premières victimes de l’islamisme, c’est aussi une autre évidence. Et il convient de l’affirmer haut et fort. S’il s’agit, enfin, de dire que la montée de l’islamisme est le fruit de la destruction du nationalisme arabe, et que ce nationalisme arabe fut combattu, de Nasser à Saddam, par les Etats-Unis et les puissances occidentales, voilà qui constitue une vérité qui est largement oubliée[5]. Ces trois affirmations constituent trois éléments essentiels d’un discours non pas tant contre l’islamophobie mais affirmant des vérités qui sont aujourd’hui essentielles à dire dans les pays occidentaux.
Mais, le discours sur l’islamophobie peut aussi avoir un autre sens, et celui-ci bien plus contestable. A vouloir combattre une soi-disant « islamophobie » on peut aussi préparer le terrain à une mise hors débat de l’Islam et des autres religions. C’est une erreur grave, dont les conséquences pourraient être terribles. Elle signe la capitulation intellectuelle par rapport à nos principes fondateurs. Non que l’Islam soit pire ou meilleur qu’une autre religion. Mais il faut ici affirmer que toute religion relève du monde des idées et des représentations. C’est, au sens premier du terme, une idéologie. A ce titre, toute religion est critiquable et doit pouvoir être soumise à la critique et à l’interprétation. Cette interprétation, de plus, n’a pas à être limitée aux seuls croyants. Le droit de dire du mal (ou du bien) du Coran comme de la Bible, de la Thora comme des Evangiles, est un droit inaliénable sans lequel il ne saurait y avoir de libre débat. Un croyant doit accepter de voir sa foi soumise à la critique s’il veut vivre au sein d’un peuple libre et s’il veut que ce peuple libre l’accepte en son sein.
Ce qui est par contre scandaleux, ce qui est criminel, et ce qui doit être justement réprimé par des lois, c’est de réduire un être humain à sa religion. C’est ce à quoi s’emploient cependant les fanatiques de tout bord et c’est cela qui nous sépare radicalement de leur mode de pensée. Parce que, en descendants de la Révolution française, nous considérons que la République ne doit distinguer que le mérite et non le sexe, ou un appartenance communautaire, il est triste de voir une partie de la gauche suivre en réalité les fondamentalistes religieux sur le chemin de la réduction d’un homme à ses croyances.
Centralité de la laïcité
La laïcité n’est pas un supplément d’âme à la République. Elle en est en réalité le ciment[6]. Il n’est pas anodin que l’un des grands penseurs de la souveraineté, Jean Bodin, qui vécut au XVIème siècle dans l’horreur des guerres de religion, ait écrit à la fois un traité sur la souveraineté[7] et un traité sur la laïcité[8].
Il convient de bien comprendre ce lien étroit qui unit la notion de souveraineté à celle de laïcité. La souveraineté implique la définition d’un souverain. Une fois établie que la « chose publique » ou la Res Publica est le fondement réel de ce souverain, comme nous y invite Jean Bodin, il nous faut définir le « peuple » qui exercera, soit directement soit par l’entremise de formes de délégation, cette souveraineté. C’est bien pourquoi la question de la souveraineté est aussi centrale, car elle implique la définition de la communauté politique qui l’exerce.
Nous savons ce qu’est une crise économique, et nous mesurons tous les jours ce que peut être une crise sociale. Ces crises engendrent un profond sentiment d’insécurité[9]. Mais il y a dans la situation actuelle quelque chose de plus, tant quantitativement que qualitativement. Nous découvrons désormais ce que peut être une crise de la Nation, ce moment particulier où l’on sent le sol qui se dérobe sous nos pieds, où ce que l’on pensait être garanti est brutalement remis en cause. De ce sentiment découle celui de l’insécurité culturelle qui, se combinant à l’insécurité sociale, produit ce qu’un auteur appelle le « malaise identitaire »[10]. Derrière le symptôme, il y a bien une réalité, et c’est cette réalité qu’il nous faut tenter de comprendre.
C’est la souveraineté qui rend audible l’injonction de solidarité, entre les personnes et les régions sur un territoire donné. Que l’on abdique cette souveraineté et cette solidarité se défait[11]. En affirmant que le peuple est le seul détenteur de la souveraineté, la Révolution de 1789 a achevé la construction politico-juridique qui fut commencée sous le moyen-âge. Mais, il faut se souvenir qu’elle ne l’a pas créé. La notion de souveraineté est bien antérieure à la Révolution. Ce mouvement de retour doit aussi permettre de distinguer le véritable internationalisme, autrement dit une pensée qui se situe « entre les nations » car elle en reconnaît l’importance et cherche à dégager des causes communes et à organiser des compromis, et une pensée qui nie les nations, et en réalité nie aussi la démocratie et qui contribue alors à ce principe de destruction des Etats qui engendre la barbarie.
La crise de la Nation, est aussi une crise de l’Etat. Elle laisse les citoyens démunis et sans pouvoir pour peser sur la situation. Il en est ainsi car ils sont privés du pouvoir de faire et de modifier les lois et par là même ils sont privés du pouvoir d’organiser collectivement leur propre futur. « Il n’y a d’irrémédiable que la perte de l’Etat » a dit un roi de France[12] en des temps anciens, mais qui semblent aujourd’hui étrangement, et tragiquement, proches.
Quand Henri IV fit cette déclaration devant les juges de Rouen, car un Parlement à l’époque était une assemblée de juges, il voulait faire comprendre qu’un intérêt supérieur s’imposait aux intérêts particuliers et que la poursuite par les individus de leurs buts légitimes ne devait pas se faire au détriment du but commun de la vie en société. En redonnant le sens de la Nation, il mit fin à la guerre civile.
NOTES
[1] Comme cet ancien ministre « socialiste » qui aurait mieux fait de se taire… http://www.europe1.fr/politique/stephane-le-foll-critique-la-une-de-charlie-hebdo-et-ses-dangereux-amalgames-3417203
[2] http://static.aws.la-croix.com/Religion/Laicite/Attentats-Catalogne-une-Charlie-Hebdo-cree-controverse-2017-08-23-1200871429?from_univers=lacroix
[3] Cet article 4 énonce : « Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territoires de la République ». http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/la-constitution/la-constitution-du-4-octobre-1958/preambule-de-la-constitution-du-27-octobre-1946.5077.html
[4] Le texte est le suivant : « Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d’asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l’homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République ». http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/la-constitution/la-constitution-du-4-octobre-1958/preambule-de-la-constitution-du-27-octobre-1946.5077.html
[5] Voir Sapir J., « Le tragique et l’obscène », note publiée sur le carnet RussEurope le 25 septembre 2014, http://russeurope.hypotheses.org/2841
[6] Poulat E. Notre Laïcité, ou les religions dans l’espace public, Bruxelles, Desclées de Bouwer, 2014.
[7] Bodin J., Les Six Livres de la République, (1575), Librairie générale française, Paris, Le livre de poche, LP17, n° 4619. Classiques de la philosophie, 1993.
[8] Bodin J., Colloque entre sept sçavants qui sont de différents sentiments des secrets cachés des choses relevées, traduction anonyme du Colloquium Heptaplomeres de Jean Bodin, texte présenté et établi par François Berriot, avec la collaboration de K. Davies, J. Larmat et J. Roger, Genève, Droz, 1984, LXVIII-591, désormais Heptaplomeres.
[9] Castel R., L’insécurité sociale. Qu’est-ce qu’être protégé ?, Paris, Le Seuil et La République des Idées, 2003.
[10] Bouvet L., L’insécurité culturelle. Sortir du malaise identitaire français, Paris, Fayard, 2015.
[11] Guilluy C., La France périphérique. Comment on sacrifie les classes populaires, Paris, Flammarion, 2014.
[12] Discours de Henri IV au Parlement de Rouen en 1597.
--
"la différence entre un homme politique et un homme d'Etat est la suivante: le premier pense à la prochaine élection, le second à la prochaine génération" James Freeman Clarke