Barbie serviteur de l'Empire: une histoire toujours occultée...
6 Juillet 2017

Ce qu'en dit L'Opinion...
Les historiens ont du travail ! Alors que les fonds d’archives français de la Seconde guerre mondiale sont librement accessibles depuis 2002, certains précieux documents restaient protégés par le secret. Comme ceux du procès du nazi Klaus Barbie, dit le « Boucher de Lyon », condamné en 1987 pour 17 crimes contre l’humanité. Trente ans après, le verdict de la cour d’assises du Rhônen’aura désormais plus d’ombre pour qui se plongera dans les Archives nationales et dans celles du Rhône.
Le tortionnaire de Jean Moulin est le premier à avoir été jugé en France pour crime contre l’humanité. En 1943-1944, il ordonne l’arrestation, la torture et la déportation de milliers de Juifs et de résistants. L’ex-chef de la Gestapo de la région lyonnaise est condamné, entre autres, pour la rafle de 44 enfants juifs dans l’Ain, en avril 1944. En fuite pendant quarante ans, l’ancien SS est extradé de Bolivie vers la France, où il est condamné à la perpétuité. Il meurt en prison quatre ans plus tard, en 1991.
Son procès fait partie des rares à avoir été filmés, comme ceux de Paul Touvier et de Maurice Papon. En ouvrant l’ensemble des archives, en principe non communicables pendant soixante-quinze ans, la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, et la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, défendent deux objectifs : la connaissance et la mémoire. Dans un communiqué, elles annoncent « contribuer sans relâche à lutter contre le révisionnisme et l’oubli ». Une décision qui s’inscrit dans un cycle de commémorations tenues jusqu’en 2018 dans la région lyonnaise. Aux Invalides, l’hommage national à Simone Veil, rescapée des camps d’extermination, doit raviver mercredi la mémoire de la Shoah.
"canempechepasnicolas"
L'ouverture des archives, telle qu'elle est pratiquée (en cachant toujours aux Français les longues années où le "boucher de Lyon" a repris ses activités terroristes au service d'abord de l'Allemagne fédérale, puis de la CIA dans leurs actions menées "contre le communisme") relève du révisionnisme historique le plus outrancier - révisionnisme puni par la loi !!! -
Ils ont bonne mine ces journalistes et hommes politiques qui feignent s'apitoyer sur les victimes du nazisme, organisent des cérémonies en leur honneur, alors qu'ils organisent le silence sur la collaboration de nos "amis allemands et américains" "avec leurs assassins.
C'est vrai qu'au nom de l'anticommunisme,tout est permis...
Voici donc le récit qui comble les "trous" dans l'histoire d'après-guerre, telle que Wikipédia nous en informe :
Le 14 septembre 1944, le SS-Sturmbannführer (commandant SS) Wanninger recommande Klaus Barbie — déjà jugé dans un rapport de 1940 comme « discipliné, travailleur, honnête, amical, bon camarade, officier irréprochable » — pour une promotion au grade de SS-Hauptsturmführer (capitaine SS) en ces termes : « Klaus Barbie est connu au Quartier général comme un chef SS enthousiaste, qui sait ce qu’il veut. Il a un talent certain pour le travail de renseignement et pour la recherche des criminels. Sa plus grande réussite réside dans la destruction de nombreuses organisations ennemies. Le Reichsführer-SS Heinrich Himmler a exprimé sa gratitude à Barbie dans une lettre personnelle qui le félicitait pour la qualité de son travail dans la recherche des criminels et la lutte contre la Résistance. Barbie est [un officier] sur lequel on peut compter aussi bien sur le plan psychologique que sur le plan idéologique. Depuis sa formation et son emploi au sein du SD, Barbie a mené une carrière assidue en tant que directeur d’un service supérieur et, s’il n’y a pas d’objection, il est recommandé qu’il soit promu SS-Hauptsturmführer. »
Après la Libération de la France, Barbie parvient, blessé, à gagner la ville de Baden-Baden en Allemagne. Le 9 novembre 1944, il est promu SS-Hauptsturmführer. En poste à Halle, puis à Düsseldorf et à Essen, il termine la guerre à Wuppertal.
Recherché par les Alliés comme criminel de guerre, Klaus Barbie figure sur deux listes : à Londres, celle de la Commission des crimes de guerre des Nations unies (UNWCC : United Nations War Crimes Commission), sous le no 48 et le nom de Barbier, alias Kreitz, et, à Paris, celle du Registre central des criminels de guerre et des suspects pour raisons de sécurité (CROWCASS : Central Registry of Wanted War Criminals and Security Suspects), sous le no 57 et le nom de Barbie/Barbier/Barby/von Barbier/Klein/Kleitz/Mayer.
L'ancien patron de la Gestapo de Lyon se fait discret, mais n'hésite pas à organiser, fin 1945, avec d'anciens SS, un réseau de résistance nazie. Cependant, en butte à l'indifférence de la population et à la répression des Alliés, ce réseau est vite infiltré et la plupart de ses membres arrêtés début 1947 (Operation Selection Board). Plusieurs fois arrêté, il réussit à cacher sa véritable identité et à s'évader.
En avril 1947, il rencontre Kurt Merk, ancien officier de l'Abwehr en poste à Dijon pendant la guerre, avec qui il avait travaillé lorsqu'il était en poste à Lyon, qui lui propose d'entrer au réseau Peterson qu'il commande, et qui est entièrement financé par le CIC (Counter Intelligence Corps, US Army). Par deux fois, des agents français, demandent à parler avec Klaus Barbie au sujet de l'affaire René Hardy, mais le CIC pense que c'est en fait pour l'arrêter, et cache sa présence. Dabringhaus ne prend conscience que Barbie est un criminel qu'après plusieurs mois, informé par Kurt Merk.
Début 1948, il en informe sa hiérarchie qui préfère continuer à utiliser Barbie. À partir de ce moment-là, la France commence à réclamer l'extradition de Klaus Barbie. LeCounter Intelligence Corps donne trois raisons pour expliquer la protection qui lui est accordée :
d'abord que son aide est vraiment précieuse au moment de la guerre froide, ensuite, que ses « prétendus crimes » contre la Résistance étaient des actes de guerre et que les Français recherchent davantage la vengeance que la justice, enfin, qu'on ne peut plus faire confiance à une France submergée par les communistes qui veulent en fait interroger Barbie sur la pénétration américaine du parti communiste allemand et des services secrets français.
Le CIC est vivement intéressé par l'expérience que Barbie a acquise en France contre la résistance communiste, surtout afin d'obtenir des informations sur la pénétration communiste des services secrets français, sur les activités du Parti communiste français en France, dans l'armée française et la zone française en Allemagne ainsi que sur celles des services secrets français dans la zone américaine. Poursuivi notamment dans le cadre des deux procès intentés à René Hardy, suspecté d'avoir trahi Jean Moulin, le tribunal militaire de Lyon condamne Klaus Barbie à la peine capitale par contumace le 16 mai 1947 et le 25 novembre 1954.
En 1951, Barbie, accusé de vol par la police allemande, est exfiltré vers l'Argentine avec le concours des services secrets américains (CIA) et de Krunoslav Draganović. Dans sa fuite, il passe notamment par Vienne — où il est aidé par Kurt Waldheim — Milan, Rome et Gênes. Sous l'identité de « Klaus Altmann », il s'installe en Bolivie, obtient la nationalité bolivienne et dirige une entreprise d'exploitation du bois, puis, de 1966 à 1971, la Compagnie Transmaritima Boliviana, première compagnie maritime du pays qui s'adonne au trafic d'armes et de drogues au profit des dictatures militaires d'Amérique du Sud.
À partir de 1964, il collabore activement avec l'armée bolivienne et donne des conseils pour la recherche et la torture des opposants.
De 1965 à 1967, jusqu'à la mort de Che Guevara dans la jungle bolivienne, il semble qu'il soit de nouveau au service de la CIA.
En 1971, il soutient le coup d'État du colonel Hugo Banzer et pour conforter son régime, Barbie crée une organisation paramilitaire d'extrême-droite les fiancés de la mort. Sa compagnie ayant fait faillite, il s'installe au Pérou.
Pourquoi encore aujourd'hui, alors qu'elles prétendent "faire toute la lumière" sur Klaus Barbie, les autorités françaises en censurent le "parcours américain" de ce chef SS, qui n'a rien renié durant des décennies de ses activités terroristes qu'il perpétue au service des Etats-Unis ? Pour ne pas mettre en cause la "grande démocratie américaine" ou l'oncle Picsou ?