PERQUISITIONS chez Jean-Luc Mélenchon , aux sièges du Parti de Gauche et de la France Insoumise : Les réactions de diverses organisations politiques
18 Octobre 2018
Publié par El Diablo
Le communiqué de La France Insoumise:
Coup de force policier, judiciaire et politique contre Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise
Cher·e·s insoumis·es,
Ce mardi 16 octobre, dès 7h, le parquet de Paris, qui agit sous les ordres directs de la ministre de la justice a déclenché une opération d’ampleur contre Jean-Luc Mélenchon, la France insoumise, le Parti de Gauche et tous les anciens assistants du président du groupe de la France insoumise.
Des hommes armés, équipés de gilets pare-balles ont fouillé des domiciles personnels de militant·e·s, dans certains cas pendant 7 heures d'affilée. Ces perquisitions sont survenues au même moment qu'un remaniement désastreux pour le Président de la République, alors que l'exécutif est totalement décrédibilisé aux yeux des Français·es.
Il n'y avait aucune urgence à cette perquisition, justifiée par des déclarations fantaisistes d'une élue d'extrême-droite. Cette élue a avoué elle-même qu’elle n’était pas sérieuse, parlant d’un "pied de nez" .
Une autre plainte a poussé à ces perquisitions : celle de François Logerot, président de la commission nationale des comptes de campagne, qui a été remercié par Emmanuel Macron d'une augmentation de salaire de 57% en juin 2018 ! Or, les comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon ont été validés sans aucune irrégularité.
Emmanuel Macron et ses proches n’ont pas à souffrir ces persécutions. Pourtant, ils ont bénéficié de dons irréguliers pour leur campagne présidentielle. Le président de la République a aussi profité d’importantes ristournes de ses amis pour diverses prestations. Pourquoi aucune enquête préliminaire n’a été ouverte ? Afin de prouver publiquement son honnêteté, Jean-Luc Mélenchon a demandé le 8 juin 2018 le rééxamen de tous les comptes de campagne.
Le communiqué des communistes du PRCF :
Et maintenant les perquisitions contre l’opposition !
De façon spectaculaire, le parquet c’est à dire le ministre de la justice du régime Macron et non un juge d’instruction indépendant, a mené à l’aube comme s’il s’agissait d’une affaire de grand banditisme des perquisitions aux sièges de la FI, du PG, de JL Mélenchon et de certains de ses proches. La méthode, brutale, vise l’une des forces politiques d’opposition au régime Macron. Un régime minoritaire, illégitime et de plus en plus totalitaire.
Ces perquisitions sont menées par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions dans le cadre de deux enquêtes préliminaires. La première enquête concerne des soupçons d’emplois fictifs d’attachés parlementaires au Parlement européen. Les enquêteurs tentent de savoir si des fonds européens ont été détournés afin de rémunérer des cadres employés à d’autres tâches au sein de leur formation politique. Dans ce cadre le parti de Mélenchon fait l’objet d’une plainte… d’une responsable du front national. La seconde enquête préliminaire, ouverte en mai 2018, porte sur les comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle de 2017 et des soupçons d’irrégularités.
Ce dernier a déclaré en direct lors de ces perquisitions : “Voici les débuts du nouveau ministre de l’Intérieur, et de la ministre de la Justice. Voilà ce qu’ils sont en train de faire pour intimider et faire peur. Ce n’est pas de la justice, ce n’est pas de la police. Nous ne méritons pas un déploiement pareil. On croirait l’arrestation de je-ne-sais-pas-quoi, d’un gang, d’une bande…”
l est vrai que ce sont des dizaines de policiers qui ont été mobilisés pour une opération dont il est difficile de ne pas supposer quelques arrières pensées politiques d’un président en chute libre dans les sondages. D’autant que la police et la justice n’ont pas fait preuve de pareil zèle dans les affaires Benalla, Pénicaud, Ferrand, Kohler ou Nyssen et…. Macron . En effet, ce dernier est sous le coup d’une enquête préliminaire, suite à une plainte, le 11 juin, déposée par des élus de droite dénonçant le rôle joué par la Ville et la Métropole de Lyon. Pour l’heure, Macron n’est ni inquiété ni perquisitionné. Pourtant les preuves, suite au scandale de l’entreprise GL Events et “ses ristournes” quand à la campagne de Macron, selon Médiapart ne semblent avoir inquiété en rien Macron. De même fin février, déjà, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques avait conclu dans un rapport à des irrégularités dans le poste “donations” du compte du futur Président, le parquet de Paris n’avait alors pas donné suite. Il est vrai que les longues tractations de ces dernières semaines s’agissant des nominations à ce Parquet, impliquant directement la main de l’Elysée, montrent ce qu’il en est de ses liens extrêmement direct avec le régime Macron.
Pour ne citer que cet exemple, rappelons que la perquisition visant l’appartement de Benalla est restée arrêtée sur le pas de sa porte, le temps que les éléments compromettant, notamment un coffre fort dont on ignore par conséquent le contenu, soient évacués des lieux !
Un deux poids deux mesures qui interroge clairement, d’autant plus que cette perquisition en masse avec un déploiement de force de police important au domicile de Mélenchon, et chez les responsables, ainsi qu’au siège du mouvement a lieu le jour du remaniement présidentiel, reporté à maintes reprises. Cela sonne-t-il comme le premier acte politique du nouveau ministre de l’intérieur d’un gouvernement qui fait le choix de la fuite en avant autoritaire pour pallier sa faible base sociale et son rejet massif dans les classes populaires. ? Répression et intimidation accompagnent la régression sociale et s’inscrit dans une ambiance de fascisation du pouvoir ici comme partout au sein d’une UE de plus en plus rejetée par les travailleurs et les peuples. Une ambiance de fascisation qui voit déjà l’appareil policier et judiciaire instrumentalisé pour réprimer de façon massive le mouvement social, en visant en premier lieu les syndicalistes et les manifestants osant défendre le droit du travail, l’emploi et les salaires contre l’exploitation capitaliste. Le PRCF appelle à une vraie justice, indépendante, et exprime sa pleine solidarité à tous ceux visés par la répression du régime, à se mobiliser pour faire cesser les agissements totalitaire visant à faire taire le mouvement social progressiste, et ses organisations syndicales et politiques.
Le 16 octobre 2018 – Communiqué du PRCF
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Communiqué de la Coordination Communiste Nord-Pas-de-Calais
pour la reconstruction d'un parti communiste révolutionnaire :
En marche... vers les heures les plus sombres de notre histoire
Sur la répression politico-policière du gouvernement contre la France Insoumise
Ce matin à l’aube, des perquisitions iniques se sont déroulées au domicile de Jean-Luc Mélenchon, au siège de la France Insoumise et du Parti de Gauche. Cette entrée en matière du nouveau gouvernement et de son ministre de l’intérieur Jérome CASTANER n’annonce rien de bon en termes de lutte contre les mouvements sociaux. C’est une guerre politique de classe qui est à l’œuvre. Répression syndicale, acharnement contre les militants de la lutte de l’immigration comme Cédric Herrou, de l’écologie, …, c’est le changement dans la continuité qui se profile, c’est la poursuite de la criminalisation de la lutte pour la défense de nos conquis sociaux, démocratiques, écologiques. A qui le tour demain ?
Le plus surprenant est que les comptes de campagne de la France Insoumise ont été validés par la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques alors que la campagne de Macron est toujours entachée d’une campagne téléphonique passée à 6 millions de personnes ou des ristournes de plus de 200 000 euros effectuées sur les prestations assurées par différentes entreprises. Sans parler de l’impunité de Benalla dans ce scandale d’état sans précédent sous la cinquième République.
La justice de classe est en marche : l’indépendance du pouvoir judiciaire à la sauce macronienne, c’est son allégeance au capital. Ainsi, l’enquête est diligentée non pas par un juge d’instruction mais par le Procureur de la République de Paris inféodé au pouvoir politique car nommé de fait par Macron, celui-ci ne faisant que peu de cas de sa ministre de la justice de pacotille !
Cet acharnement contre la France Insoumise peine à dissimuler un pouvoir aux abois qui met plus de 10 jours à constituer un nouveau gouvernement aux ordres du capital. Cet acharnement montre aussi que la France Insoumise est une des forces centrales par ses actions et son orientation dans la constitution du front de résistance antilibéral qui doit se développer. Ces dérives de pratiques politiques traduisent un processus de fascisation du pouvoir qui nous ramène aux heures les plus sombres de notre histoire. Ceci est inacceptable. La fougue judiciaire doit se déverser contre les véritables criminels de notre Etat : les évadés fiscaux, les fascistes qui déversent au su et au vu de tous leur haine abjecte, les entreprises qui organisent des licenciements boursiers et celles qui pillent allègrement les ressources des pays du tiers monde les maintenant dans une situation de semi-colonie ou y semant la guerre et le chaos pour les contrôler !
La Coordination Communiste exige l’arrêt des perquisitions et autres poursuites à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon et des militants de la France Insoumise. Elle exige aussi l’arrêt de toute procédure contre les forces de résistances aux politiques libérales, anti-démocratiques et impérialistes !
Face aux coups des suppôts du MEDEF et de Bruxelles qui tombent de toute part, nous appelons plus que jamais à la construction de l’unité de notre camp qui, seule, les fera reculer !
Coordination Communiste Nord-Pas-de-Calais
Le 16 octobre 2018
Dérive austéritaire, dérive autoritaire
« Le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres » Antonio Gramsci.
« Nous devons empêcher ce cerveau de fonctionner pendant 20 ans » Réquisitoire du procureur fasciste au procès de Gramsci.
Mardi 16 octobre, les sièges de la France Insoumise et du Parti de Gauche ainsi que le domicile de Jean Luc Mélenchon ont été visés par une perquisition. Celle-ci a été menée par l’Office central de lutte contre la corruption dans le cadre de deux enquêtes préliminaires, l’une concernant de présumés emplois fictifs et l’autre les comptes de campagne.
Le MS21 n’a pas l’intention ici de se prononcer sur l‘aspect technique de ces dossiers qui ne présentaient pas de caractère d’urgence. Aucune organisation politique n’est au-dessus des lois et il est normal, dans une République, que les pratiques politiques soient conformes aux lois en vigueur. Mais nous tenons à alerter tous les citoyens soucieux du fonctionnement démocratique de notre société sur deux dérives qui semblent caractériser le pouvoir actuel incarné par E. Macron.
La première est la dérive « austéritaire » qui frappe l’ensemble des pouvoirs publics. Dans tous les secteurs clefs de la société - où le rôle des services publics est déterminant pour soutenir les citoyens dans leur vie quotidienne - l’argent manque, les moyens sont drastiquement réduits, le personnel est extenué physiquement et moralement. Ainsi tout le monde peut constater que les hôpitaux sont en crise mais aussi les écoles, les universités, les transports publics et l’ensemble des collectivités territoriales. La deuxième est la dérive « autoritaire » sous ses formes policières et judiciaires. Après la criminalisation de syndicalistes, de militants associatifs, de lanceurs d’alerte, ce sont maintenant des chefs d’ organisations politiques qui sont ciblés. Ainsi l’épisode de ce mardi matin doit être perçu non comme le fonctionnement ordinaire d’une démocratie à l’égard des partis politiques mais comme une tentative d’intimidation envers des opposants dont le soutien populaire vient souligner la désaffection du peuple pour le locataire de l’Élysée.
Ces deux dérives sont évidemment liées. L’austérité est en effet une construction politique, conséquence inévitable d’une logique néolibérale qui met comme principe d’organisation sociale le seul profit financier d’une caste dirigeante. Mais le peuple français, après s’être laissé provisoirement tromper par le discours factice du macronisme, a maintenant compris la supercherie et la fin de mandat de E. Macron menace d’être houleuse. Ne reste alors à la macronie qu’une seule tactique pour retarder une chute qui semble inévitable : neutraliser l’opposition par des méthodes violentes ou judiciaires.
Cette méthode n’est pas nouvelle et n’est pas spécifique à la France. Elle était en vigueur en 1910 quand le parti de la guerre discréditait le pacifisme de Jaurès, elle a resurgi en 1940 quand les députés communistes ont été qualifiés de traîtres à la patrie. Elle est présente aujourd’hui en Amérique Latine et surtout au Brésil où Lula ne peut qu’assister de sa prison à la prise du pouvoir par un nostalgique de la junte militaire.
Ces tentatives pour discréditer l’opposition sont une menace directe pour notre modèle républicain. Le MS21 incite les citoyens attachés à la République à les contrer rapidement avant qu’il ne soit trop tard.
Le Mouvement pour un Socialisme du 21ème siècle
En conclusion (provisoire ?) nous vous proposons
le point de vue de Jacques COTTA, journaliste et réalisateur :
Le Mélenchon Bashing sur le terrain politico-judiciaire…
… Ou des perquisitions qui donnent une image étrange de la démocratie.
Les perquisitions qui ont été effectuées au domicile de Jean-Luc Mélenchon, d’une dizaine des ses collaborateurs, ainsi qu’au local de la FI et de l’association « l’ère du peuple » ne nécessitent-elles pas une solidarité totale avec le président du groupe parlementaire de la FI et de la FI elle-même, et ne devraient-elles pas provoquer un sursaut démocratique de tous ceux pour qui la démocratie a encore un sens?
N'est-ce pas en effet la démocratie qui est visée?
Il ne s’agit pas ici de se prononcer sur le contenu d’un dossier dont on ne sait pour le moment en tout et pour tout que la dénonciation « d’emplois fictifs au parlement européen » était baptisée un peu plus tard par son auteur, l’euro député Sophie Montel, de « pied de nez » ou de « farce ».
Ce serait donc au nom d’une farce notamment que plusieurs dizaines de policiers, armés, vêtus pour certains de gilets pare-balles, ont été mobilisés dés 6h du matin pour pénétrer au domicile ou dans les locaux d’insoumis. C’est au nom d’une farce donc qu’ils auraient agi comme si une association de malfaiteurs, voire de terroristes, était visée. Mais cette interprétation moqueuse est sans doute bien loin de la réalité et dédouane les responsables politiques qui ont donné l’ordre de perquisitionner.
Comment ne pas constater un étonnant deux poids deux mesures. Il ne sert à rien d’épiloguer sur des faits déjà connu, mais un bref rappel permet d’apprécier.
Affaire récente, celle d’Alexandre Benalla, barbouze élyséen, dont le domicile doit être perquisitionné, mais qui en l’absence de clés, se voit avertir d’une remise de l’opération le lendemain, ce qui aura permis dans la nuit le déménagement d’une armoire dans laquelle se trouvaient des armes de poing liées à LREM.
Affaire moins récente, mais qui recoupe des faits très exactement identiques à ceux qui sont reprochés à Jean Luc Mélenchon, celle qui concerne le Modem, François Bayrou et Françoise de Sarnez, macronistes depuis les présidentielles, qui font l’objet d'une enquête préliminaire, ainsi que 18 de leurs confrères, pour « abus de confiance » portant sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires à Strasbourg. Là, aucune perquisition, rien. Mais il est vrai que ceux là font partie des soutiens actifs de Jupiter….
Et Richard Ferrand alors qu’il était suspecté de bénéficier d’une affaire immobilière impliquant la mutuelle de Bretagne, et Muriel Pénicaud, la ministre du travail chargé de défaire jusqu’au bout le code du travail, suspectée de délit de favoritisme dans l’organisation des noubas pré-présidentielles d’Emmanuel Macron à Las Vegas…
Aucune perquisition, rien, régime de faveur?
Mais il y a mieux. Pour ce qui concerne les comptes de campagne des candidats aux élections présidentielles, l’actuel président de la république est concerné. Là encore rien. Pourtant son adresse est connue, son bureau aussi. Peut-être la justice indépendante cherche t’elle le chemin de l’Elysée? LREM est aussi concernée, comme est censée l’être la France Insoumise pour Jean Luc Mélenchon. Son patron était alors Christophe Castaner. Allez, monsieur le procureur, un effort. Il se trouve juste en face de l’Elysée, au ministère de l’intérieur place Beauvau. D’une pierre deux coups?
Tous cela relève des coups tordus dont la 5ème république est coutumière. Mais force est de constater qu’avec Emmanuel Macron, un cran est franchi. D’autant que les actions engagées sont lourdes de conséquence. Les ordinateurs saisis, les téléphones portables confisqués, ce sont les fichiers de la FI ou les contacts personnels des responsables de la FI qui passent ainsi de main en main. Dans celle de la justice, pas de problème. Mais que penser lorsque dans une vidéo diffusée de l’entrée des locaux de la FI, on voit à la porte, faisant barrage, un « policier » qui sur d’autres photos, publiées depuis sur les réseaux sociaux, apparait aux côtés du chef de l’Etat, non loin du protégé Benalla et quelques autres? Police ou barbouze?
Tout cela est aujourd’hui du plus mauvais effet et dégage des relents nauséabonds. Il ne s’agit pas de mettre les principes à des services partisans. Les principes sont les principes. Et ils sont largement bafoués. La disqualification hier de François Fillon dans l’urgence, parce que tout permet de prédire sa victoire aux présidentielles, pour des affaires qui depuis n’ont pas les prolongements attendus, les attaques en psychiatrie de Marine Le Pen mise en cause pour des photos publiées, ou du FN pour les mêmes raisons qui aujourd’hui sont reprochées à Jean Luc Mélenchon et qui devaient aboutir à l’asphyxie financière, tout cela est de même nature.
Mais pour Mélenchon il faut plus. Alors que les perquisitions qui l’ont visé semblent devoir être frappées de nullité, en l’absence de procès verbal et de la présence du responsable de « l’ère du peuple » empêché d’entrer dans les locaux, la presse s’en donne à coeur joie pour dénoncer « la violence de l’insoumis ». Et le Parquet de paris d’annoncer ce 17 octobre l’ouverture d’une enquête pour «menaces ou actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire» et «violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique» après les accrochages sur le terrain, notamment contre la brutalité visant une employée de la FI.
De tout cela, une chose restera, la volonté d’un pouvoir à l’agonie de tout mettre en oeuvre, y compris les méthodes les plus condamnables, pour tenter de poursuivre sa politique et de préserver son pouvoir.
Jacques Cotta
Le 17 octobre 2018
SOURCE:
La Sociale - Le Melenchon Bashing sur le terrain politico-judiciaire...