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Le blog de Lucien PONS

Articles d'Indépendance des Chercheurs: SNCF, Union Européenne : de graves enjeux (II).

18 Juin 2014 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Le syndicalisme

En même temps, une mobilisation pour l'enseignement supérieur et la recherche (Non aux fusions, COMUE et autres ; maintien des diplômes nationaux ; abrogation de la LRU et de la loi Fioraso) est prévue ce mercredi 18 juin à Paris (14h, métro Sèvres-Babylone) : http://www.ferc-sup.cgt.fr/site/spip.php?article2613, http://groupedu4avril.wordpress.com/2014/06/16/journee-de-mobilisation-le-18-juin-contre-le-passage-force-aux-comue/


Articles d'Indépendance des Chercheurs
:


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2014/06/17/sncf-union-europeenne-de-graves-enjeux-ii-50022.html

SNCF, Union Européenne : de graves enjeux (II)

Le 17 juin 2014, Le Monde
écrit « SNCF : les grévistes manifestent devant l'Assemblée nationale », évoquant le projet de loi de « réforme ferroviaire » dont l'examen commence ce jour à l'Assemblée Nationale. Un projet de loi qui n'est que l'exécution de la stratégie de l'Union Européenne (UE) de privatisation du service public ferroviaire, comme déjà souligné dans nos articles récents « CNRS, emploi, hiérarchies, privatisation... (II) » et « SNCF, Union Européenne : de graves enjeux (I) ». A cette fin, le réseau ferroviaire a été séparé du transport afin de permettre la privatisation de ce dernier et l'accès au réseau des opérateurs privés. Une séparation analogue a été imposée au fret, ouvert progressivement à la concurrence depuis 2003. Ce 17 juin, on trouve dans les grands médias un certain nombre d'articles d'une incroyable partialité, proches de la propagande gouvernementale. Pourtant, la privatisation progressive des services publics français est une triste réalité depuis les années 1980. Et que penser de l'attitude de certains courants de « gauche » qui se prétendent alternatifs, alors que Cécile Duflot déclare sur BFMTV à propos du projet de loi gouvernemental : « ... dans le cadre possible, cette réforme est une bonne réforme » ? Précisément, Cécile Duflot s'était également « distinguée », étant ministre, pour sa défense ouverte de taxes au contenu expropriatoire de fait au détriment des propriétaires de condition modeste comme la Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB). Ce que nous avons rappelé encore récemment dans notre article « Terrains à bâtir, pression fiscale, TFPNB... (I) ». Discours de politiciens à part, une évidence nous semble s'imposer : la France ne pourra en aucun cas préserver son service public ferroviaire sans prendre de réelles distances à l'égard de l'Union Européenne. Il en est de même pour l'ensemble des services publics stratégiques, recherche, éducation, santé... comprises. Mais une telle option de résistance conséquente à la politique de l'UE a été unanimement rejetée par tous les gouvernements français à façade de « droite » comme de « gauche », depuis l'adoption de l'Acte Unique Européen en 1986 sous la présidence européenne du « socialiste » Jacques Delors. Le résultat des dernières élections au Parlement Européen a été, entre autres, la sanction de cette attitude récurrente. Nous poursuivons ici le rappel des mesures et documents de l'Union Européenne imposant la privatisation du service public ferroviaire. La solidarité avec les agents grévistes de la SNCF est très clairement une première urgence. Informer la population l'est également.

[la suite, sur le lien
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2014/06/17/sncf-union-europeenne-de-graves-enjeux-ii-50022.html ]


et pour rappel :


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2014/06/15/sncf-union-europeenne-les-enjeux-i-50017.html

SNCF, Union Européenne : de graves enjeux (I)

Le 15 juin 2014, Le Monde écrit « La grève SNCF est reconduite lundi, premier jour du bac ». Mais qu'en est-il des enjeux de ce conflit ? Notre article « CNRS, emploi, hiérarchies, privatisation... (II) »rappelle notamment la politique « d'ouverture à la concurrence » et de privatisation des transports ferroviaires mise en place par l'Union Européenne avec la Directive 91/440/CEE du Conseil européen du 29 juillet 1991 dite « relative au développement de chemins de fer communautaires » et complétée par quatre « paquets ferroviaires ». Le projet de loi du gouvernement français sur la « réforme ferroviaire » n'est qu'une adaptation de la SNCF à cette politique de l'Union Européenne. Il s'agit donc d'une situation qui comporte autant d'enjeux pour les usagers que pour les personnels, et à propos de laquelle l'exposé de la Fédération des Cheminots CGT dément sur les questions essentielles celui du gouvernement. La CGT dénonce une stratégie visant à « préparer la structuration en Sociétés Anonymes », ce qui paraît malheureusement logique dans le cadre de la soumission de longue date des gouvernements français à la stratégie de Bruxelles. De son côté SUD-Rail réclame « l'arrêt du processus de privatisation mené par la direction de la SNCF ». Le véritable grand enjeu est en l'espèce la politique de l'Union Européenne, lourdement sanctionnée sur le plan électoral le 25 mai dernier. On a donc clairement affaire à un conflit sur une question de fond essentielle, avec des implications graves qui concerne l'ensemble des services publics français et de leurs usagers. Nous nous proposons de lui consacrer une série d'articles et de rappeler les pièces les plus significatives de ce dossier.

[la suite, sur le lienhttp://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2014/06/15/sncf-union-europeenne-les-enjeux-i-50017.html]


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2014/06/14/cnrs-emploi-hierarchies-privatisation-ii-50015.html

CNRS, emploi, hiérarchies, privatisation... (II)

La crise que traversent des organismes publics de recherche comme le Centre National de la Recherche Scientifique (
CNRS) n'est clairement pas un fait isolé. Le dimanche 15 juin,  la grève de la SNCF se poursuit. Mais à différence du texte adopté cette semaine par le Comité National de la Recherche Scientifique (CoNRS), le mouvement de la SNCF vise explicitement le véritable problème de fond : à savoir, l'évolution planifiée du statut de la SNCF liée à la politique de l'Union Européenne. Une situation qui semble vraiment « déranger », au point que Le Monde diffuse un article intitulé « SNCF : il faut savoir arrêter une grève », s'en prenant à la CGT et à SUD-Rail pour leur action prétendument « illisible pour l'opinion » et pour leur « conservatisme » face à la « réforme ». Pourtant, dans un deuxième article avec le titre « Guerre de communication autour de la grève à la SNCF », Le Monde reconnaît clairement que le rejet gouvernemental de la revendication syndicale essentielle (le retour à un établissement unique) est lié à « l'ouverture de la concurrence sur les lignes ferroviaires, prévue par les textes européens ». En effet, la Directive 91/440/CEE du Conseil européen du 29 juillet 1991 relative au développement de chemins de fer communautaires, suivie de quatre « paquets ferroviaires » dont le dernier a été adopté par le Parlement européen en février de cette année, organise la privatisation du service public des chemins de fer. Les grands médias ont-ils vraiment informé les citoyens à ce sujet ? L'actuelle grève des cheminots met directement en cause la politique de l'Union Européenne : de ce point de vue, elle présente un caractère exceptionnel particulièrement digne d'attention et de soutien. Or c'est une évidence que le CNRS et les autres établissements publics de recherche français, de même que les universités et l'éducation nationale, font les frais d'une politique européenne analogue définie par la stratégie de Lisbonne adoptée en mars 2000. Qu'il s'agisse du CNRS, de la SNCF ou des autres services publics, les instances de l'Union Européenne imposent et organisent en permanence la marchandisation et la privatisation progressives de leur activité. Pourtant, une dénonciation de cette politique fait malheureusement défaut dans les « Propositions sur l’emploi scientifique du Comité National de la recherche scientifique » du CoNRS. On peut tout particulièrement regretter que l'action des agents de la SNCF ne s'accompagne pas de mobilisations analogues au CNRS, dans l'ensemble de la recherche française, dans les universités et dans tous les services publics. Une occasion unique, lamentablement perdue.

[la suite, sur le lien
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2014/06/14/cnrs-emploi-hierarchies-privatisation-ii-50015.html]

 

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Cordialement

Le Collectif
Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia

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F
merci pour ce sujet et bonne continuation
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