La stratégie du choc, la montée du capitalisme du désastre.
La stratégie du choc, la montée du capitalisme du désastre.
En 2007, Naomi Klein publiait « La stratégie du choc, la montée du capitalisme du désastre ». En 2009 au festival de Berlin un film éponyme était présenté par les réalisateurs Michaël Winterbottom et Mat Whitecross. Il fut accueilli comme un percutant dossier à charge contre une économie cynique et meurtrière.
Des moments douloureux de notre histoire récente, coup d’état de Pinochet au Chili en septembre 1973, dictature sanglante en Argentine en 1976, la faillite de l’Argentine en 2001, la guerre d’Irak en 2003, la tempête « Katrina » de 2005 en Louisiane, et plus près de nous, les guerres humanitaires, la crise de la dette, la liquidation possible de la Grèce, ont tous comme point commun l’exploitation par ces prédateurs institutionnalisé des crises pour s’approprier les biens publics. Grâce à ce film, on perçoit l’existence d’opérations concertées dans le but d’assurer la prise de contrôle de la planète par les tenants de l’ultralibéralisme tout puissant. Ce dernier met sciemment à contribution crises et désastres pour substituer aux valeurs démocratiques auxquelles les sociétés aspirent, la seule loi du marché et la barbarie de la spéculation.
Un traumatisme collectif, une guerre, un coup d’état, une catastrophe naturelle, une attaque terroriste, la dette odieuse imposée aux états, plongent chaque individu dans un état de choc. Après le choc, nous redevenons des enfants, désormais plus enclins à suivre les leaders qui prétendent nous protéger.
Depuis les années 1980 une nouvelle idéologie a pris peu à peu le dessus sur les autres, c’est le néolibéralisme. Cette théorie a été pensée, formalisée, institutionnalisée, appliquée, élevée au rang de religion par l’Ecole de Chicago sous la houlette de Milton Friedman. Milton Friedman enseigna à l’Université de Chicago de 1946 à 1977 ; il rejoignit ensuite la Hoover Institution à Stamford en Californie.
Il fut le plus efficace propagandiste de l’idéologie néolibérale. Friedman est le père « des Chicago’s boys » qui ont envahi peu à peu les institutions internationales et vont devenir les références incontournables en matière économique.
La pensée unique déverse partout son venin mortel. Il devient iconoclaste d'émettre quelques réserves, par exemple:Contester le "libre-échange" est interdit, pourtant il est à l'origine de nombreux problèmes. Contester le pouvoir donné aux banques de fabriquer de l'argent. Contester l'interdiction faite à l'état de combattre le déficit public en l'obligeant à emprunter sur le marché. Contester l'interdiction faite à l'état de protéger son industrie, son agriculture, ses services publics. Contester l'interdiction faite à l'état d'appliquer un protectionnisme social et environnemental. Tout cela n’est plus permis…
Les chantres de « la mondialisation heureuse » ont gagné presque toutes les batailles. Ils ont gagné, je crois, la plus importante c'est à dire la bataille des idées, la bataille idéologique. "La pensée unique" a pénétré notre pensée, notre inconscient, notre comportement individuel, notre comportement collectif, nos rêves, ...La marche du monde est ainsi acceptée comme étant la seule possible. Cette croyance quasi religieuse à l'égard des dogmes libéraux nous enlève tout esprit critique. Le plus surprenant est que nos cerveaux sont à ce point contaminés, que nous sommes persuadés que tout cela ne relève pas d'une croyance, mais qu’il est au contraire le résultat d'une démonstration claire et irréfutable auquel aucun esprit sensé ne peut se soustraire.
Rosa Luxembourg disait fort justement que "l'esclave ne voit pas ses chaînes". Fort de ces certitudes patiemment assénées depuis une trentaine d'années environ, nous sommes évidemment prêts à accepter toutes les régressions. La mort de la retraite par répartition mise en place par Ambroise Croizat après la libération en fait partie. En 2010, après quelques contestations pour la forme, nous avons avalisé cette contre-réforme.
Aujourd’hui, les nuages noirs s'amoncellent dangereusement, mais le soleil perce parfois le ciel bas. Ce rayon de lumière qui s'appelle l'espoir peut à nouveau briller dans nos têtes et dans nos coeurs. Il suffit pour cela d'y croire afin de reconquérir les territoires abandonnés aux néolibéraux. Une chose est sûre néanmoins, si on reste passif la défaite est certaine.
Devant ces actes de piraterie, et devant cette guerre sans merci, nous n’avons pas le choix, il nous faut résister !
Le Comité pour une Nouvelle Résistance présente.
A A la fin de la seconde guerre mondiale il n'y avait plus rien. Pourtant, « ils » ont affirmé et imposé dans une France
d dévastée et ruinée, un modèle social humaniste appelé « Les jours Heureux ».
Nous avons bénéficié jusqu’à aujourd’hui de ces avancées sociales.
C’était: Le Programme du Conseil National de la Résistance!
En 2012 tout ceci ne serait plus possible… ?
L’associat L'association « Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR » organise une projection-débat du film DE NAOMI klein.
Le lundi 18 juin 2012.
Dans l’amphithéâtre de la Maison des Associations à 18h 30.
Place Garibaldi à NICE.
« LA STRATEGIE DU CHOC »
« La montée du capitalisme du désastre »
Un film réalisé par Michaël Winterbottom et Mat Whitecross, d’après le livre de Naomi Klein.
Les enjeux sont considérables, ils dépassent les choix de société et touchent les choix de civilisation
Dans la période trouble que nous vivons, il est important de connaître le dessous des cartes.
Connaître la stratégie de ceux qui veulent démanteler notre modèle social est essentiel pour pouvoir résister.