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Le blog de Lucien PONS

Le colloque niçois sur la défense de la langue française. Intervention de Bernard Salengro.

24 Décembre 2013 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #La défense de la langue française.

 

 

Bernard Salengro

 

Bernard Salengro – 14 septembre 2013

 

 

 

L’Association Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR a organisé les 13/14/15 et 16 septembre au Centre Universitaire Méditerranéen (C.U.M. ) à Nice, un colloque sur la défense de la langue française à l’occasion des jeux internationaux de la francophonie. Cette manifestation exceptionnelle s’est inscrite dans les manifestations périphériques aux jeux. De nombreux conférenciers de renommée internationale ont exposé leur point de vue sur le constat et les conséquences du « tout anglais » dans la vie quotidienne de nos concitoyens. Cette manifestation a traité les thèmes suivants :

  1. l’appauvrissement du français dans la vie quotidienne.

  2. L’hégémonie de l’anglais sur le français.

  3. Les enjeux économiques du tout anglais.

  4.  Les relations internationales (suprématie de l’anglais).

 

Les différentes conférences ont été filmées par Thierry Leroy de Télé Sud Est.  Certaines sont disponibles et nous vous proposons de les visionner.

 

 

Intervention de Bernard

 

Salengro.


Bernard Salengro est médecin du travail dans le secteur du bâtiment à Nice. Il est responsable syndical au niveau national du syndicat de l’encadrement CFE/CGC. C’est la première organisation syndicale dans les entreprises du CAC 40. Ce syndicat a créé avec la CFTC « Le Collectif intersyndical du droit de travailler en français en France ».

 

Deux personnes pressenties pour une conférence dans ce créneau ont eu un problème pour venir à Nice. Ce sont: Jean-Loup Cuisiniez pour la CFTC, une intervention de sa part lors d’une autre manifestation a été lue à l’assistance par Philippe Loubière. Le texte de cette intervention est disponible. Il y avait aussi Régis Ravat, pour la CGT, président de l’AFRAV.

 

Son intervention s’inscrit dans la deuxième partie du colloque à la rubrique : revendications syndicales. Lors de cette intervention deux vidéos exposant clairement le problème, ont  été projetées, elles seront jointes également à cet envoi. Le titre de la conférence :  L’hégémonie de l’anglais sur le français – le français, langue de travail ?

 

 

Quelques éléments sur l’intervention de Bernard Salengro. La vidéo est jointe.

 

Depuis quelques années on observe un phénomène nouveau dans les entreprises. C’est le passage à l’anglais comme langue de travail pour les fonctions d’encadrement, mais pas seulement.

Dans la fédération de la métallurgie, des entreprises comme « Faurécia », Renault véhicules industriels trucks, Alcatel, passent du jour au lendemain à l’anglais. On cause  en anglais dans l’atelier, dans les documents officiels,  dans les instances de direction et de travail, en fait partout ! Cette décision a augmenté le stress au travail de façon très importante.

Face à ce problème les syndicats ont fait ressortir que la langue est une condition de travail. Ils ont défendu le droit de travailler en français en France, ce qui semble à priori la moindre des choses. Imposer l’anglais dans l’entreprise est considéré comme du harcèlement moral.

Suite à ces mobilisations un accord interprofessionnel a été signé par les organisations syndicales et patronales sur le facteur stress causé par l’imposition de l’anglais dans l’entreprise. Cela s’est traduit par une loi sur le stress.

La langue doit être considérée comme une condition de travail qui puisse être négocié dans l’entreprise.

La langue est un vecteur de pensée, en changer n’est pas neutre. L’exemple d’Alcatel permet de bien cerner les enjeux. Alcatel est une entreprise française florissante. Elle rachète l’entreprise américaine Lucent qui connait de graves difficultés économiques. Après la fusion le consensus des élites impose l’anglais comme seule langue de travail. Les cadres français qui ont monté Alcatel bredouillent en américain, ils sont peu à peu écartés des décisions stratégiques. De jeunes cadres français pensaient pouvoir les remplacer car ils avaient une parfaite maîtrise de l’anglais, mais ils ne sont pas anglo-saxons de naissance.  Ces derniers ont augmenté le débit de parole et ont utilisé des subtilités de langage que seules les personnes ayant pour langue maternelle l’américain pouvaient comprendre. En définitive les jeunes cadres français ont subi la même discrimination que leurs ainés. Au final en 2013, dans les cadres de direction il n’y a plus un seul français ! C’est l’exemple d’une prise de pouvoir de l’intérieur avec comme cheval de Troie la langue. Alcatel était quand même un fleuron de l’industrie française. Plusieurs cas semblables sont à dénombrer. Il est plus que nécessaire de prendre la mesure du danger qui nous guette en abandonnant notre langue.


 


 


Une vidéo concernant « la souffrance au travail », réalisée par le syndicat CFE/CGC.

 


 


Une autre vidéo projetée durant cette intervention.

Intervention de Thierry Priestley Directeur du travail honoraire, juriste, spécialiste en droit international et Européen.

 

 


 

 


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