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Le blog de Lucien PONS

Pour les 40 ans de la mort de Picasso. Texte repris sur le blog d'Emmanuelle Gaziello.

11 Avril 2013 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #L'art - la peinture - la poésie.

Pour les 40 ans de la mort de Picasso. Texte repris sur le blog d'Emmanuelle Gaziello.
  
Bonsoir  à tous!
 
"Mon adhésion au parti communiste est la suite logique de toute ma vie, de toute mon oeuvre. Car, je suis fie  de le dire, je n'ai jamais considéré la peinture comme
un art de simple agrément, de distraction ; j'ai voulu, par le dessin et la couleur, puisque c'étaient là mes armes, pénétrer toujours plus avant dans la connaissance des hommes et du monde afin que cette connaissance nous libère tous chaque jour davantage ; j'ai essayé de dire, à ma façon, ce que je considérais comme le plus vrai, le plus juste, le meilleur, et c'était naturellement toujours le plus beau, les plus grands artistes le savent bien.

« Oui, j'ai conscience d'avoir toujours lutté par ma 'peinture en véritable révolutionnaire. Mais j'ai compris maintenant que cela même ne suffit pas; ces années d'oppression terrible m'ont démontré que je devais non seulement combattre par mon art, mais de tout moi-même...

« Et alors je suis allé vers le parti communiste sans la moindre hésitation, car au fond j'étais avec lui depuis toujours. Aragon, Eluard, Cassou, Fougeron, tous mes amis le
savent bien; si je n'avais pas encore adhéré officiellement, c'était par e innocence » en quelque sorte, parce que je croyais que mon oeuvre, mon adhésion de cœur étaient suffisantes, mais c'était déjà mon parti. 

N'est-ce pas lui qui travaille-le plus à connaître et à construire le monde, à rendre les hommes d'aujourd'hui et de demain plus lucides, plus libres, plus heureux? N'est-ce pas les communistes qui ont été les plus courageux aussi bien en France qu'en U.R.S.S. ou dans mon Espagne ? 

Comment aurais-je pu hésiter ? La peur de m'engager ? Mais je ne me suis jamais senti aussi libre au contraire, plus complet ! Et puis, j'avais tellement hâte de retrouver une patrie : j'ai toujours été un exilé, maintenant je ne le suis plus ; en attendant que l'Espagne puisse enfin m'accueillir, le parti communiste français m'a ouvert les bras, j'y ai trouvé tous ceux que j'estime le plus, les plus grands savants, les plus grands poètes et tous ces visages d'insurgés parisiens si beaux, que j'ai vus pendant les journées d'août. Je suis de nouveau parmi mes frères, »

Pablo Picasso

(« L'Humanité », 29-30 octobre 1944.)

 

 

 

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