Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Lucien PONS

MADAME LA MINISTRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE, DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE: Réforme du collège: non à la fin des langues anciennes! - Signez la pétition!

26 Mai 2015 , Rédigé par Lucien Pons

Lettre ouverte à l’intention du Ministre de l’Education du Gouvernement socialiste.

Je suis enseignant retraité. Je suis très attaché à l’ECOLE REPUBLICAINE. J’ai toujours milité à gauche. J’ai fait de nombreuses campagnes avec le parti socialiste. J’ai même été candidat à plusieurs reprises pour défendre nos valeurs communes. Depuis 2012, je n’ai observé aucune réforme en faveur de l’intérêt général, ce fut l’inverse bien souvent. Bien qu’étonné, j’ai souvent excusé le tropisme ultralibéral imposé par des spins doctors néocons, en pensant que la France était en mauvais état et qu’il fallait du courage et de la persévérance pour remonter la pente. En un mot je n’ai pas manifesté mon désarroi auprès des instances dirigeantes. Mais là, la coupe est pleine et je ne peux retenir ma colère sous peine de renier tous mes engagements professionnels et humanistes.
Je suis effaré de constater que la politique actuelle menée par un gouvernement sensé défendre l’intérêt général, poursuit la casse organisée des services publics et des institutions françaises garants du modèle social hérité du Conseil National de la Résistance.
La forme et le fond de cette « réforme » que vous avez imposée au pas de charge sont contestables.
La forme.
Refuser le dialogue et la concertation avec les professionnels de l’Education est une faute grave pour un gouvernement démocratique sensé défendre l’intérêt général. Mépriser ainsi son propre électorat reste pour moi une énigme. La seule explication de cet autoritarisme assumé, est que la France n’a plus de gouvernement indépendant et que ce dernier doit obéir aux ordres venus d’ailleurs.
Humilier les professionnels de l’enseignement en imposant cette « réforme » par décret est un acte gratuit et révélateur de la dérive antidémocratique et autoritaire du gouvernement issu des urnes.
Humilier doublement les professionnels de l’enseignement en signant le décret d’application, la nuit suivant la grande mobilisation, est une faute politique. On est en droit de se demander si les intentions du gouvernement sont encore démocratiques et respectueuses de la souveraineté populaire.
Le fond.
Privatiser l’école en vidant le contenu des enseignements et en supprimant les savoirs fondamentaux est une trahison inacceptable. Elever le niveau de conscience des citoyens en donnant les outils de réflexion à tous est une exigence française depuis les Lumières au moins. L’alignement sur la « Loi Du Marché » est indigne de tout individu en charge de l’intérêt général !
Refuser la transmission du récit national aux jeunes générations révèle la volonté assumée de détruire la France au bénéfice d’une structure supranationale antidémocratique et autoritaire.
Supprimer le Grec et le Latin, même si les éléments de langage mis au point par les conseillers en communication prétendent le contraire, signe la fin de la langue française comme véhicule commun du vivre ensemble. La langue française est le premier des services publics. L’attaquer revient à nier notre existence. L’attaquer revient à installer un modèle communautariste que vous prétendez combattre. L’attaquer revient à accélérer la vassalisation de notre pays en le transformant en un dominion quelconque.
Modifier les programmes nationaux et en particulier celui d’Histoire, est une trahison inacceptable.
Etc….

Bien d’autres reproches pourraient être formulés sur cette casse assumée de l’Institution Républicaine par excellence, appelée « Education Nationale », mais je m’arrêterais là par souci d’efficacité.
Je ne veux pas imposer un trop long développement, j’espère en retour être lu.
J’ai quelques doutes là-dessus, mais j’espère encore en l’honnêteté intellectuelle de nos décideurs et je ne doute pas Madame le Ministre que vous soyez pétrie de ces valeurs.
J’ai donc l’espoir que Madame le Ministre répondra personnellement à ce courrier afin de dissiper mes doutes.
Soyez assurée Madame le Ministre de l’Education Nationale de la marque de ma haute considération.

Lucien Pons

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article