Bravo les militants CGT de Saint-Nazaire ! Deux représentants de la CGT refusent de serrer la main de François Hollande à Saint-Nazaire...et Manuel Macron se fait huer à Figeac et à Lyon.
DES REACTIONS OUVRIERES
A LA VIOLENCE SOCIALE
QUI ANNONCENT LE RENOUVEAU DES LUTTES
A Saint-Nazaire
la CGT face à François Hollande
François Hollande s'est rendu, mardi 13 octobre, sur le site des chantiers navals STX de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Et il s'est retrouvé face à deux représentants de la CGT qui ont refusé de lui serrer la main, lui reprochant de ne pas dénoncer la "violence patronale" dans le dossier Air France.
"Aujourd'hui, 40 licenciements sont aussi en cours à STX Lorient, et vous y prenez part, quelque part, à travers la participation de l'Etat dans l'entreprise", a dénoncé Sébastien Benoît, syndicaliste CGT, qui s'est entretenu avec le président de la République. "Il n'y a donc pas de politesses à échanger, mais des actes à avoir", lui a aussi lancé le syndicaliste. Francois Hollande rencontrait alors les représentants des quatre syndicats de STX : FO, CFDT, CFE-CGC et CGT.
"S'il n'y a pas de dialogue social, il n'y a pas de progrès"
déclare le président de la République, dont le Premier ministre a traité les militants en colère d'Air france de "voyous" , que cinq d'entre eux ont été cueillis à l'aube à leur domicile, comme des terroristes, que ceux-ci sont traînés devant les tribunaux, pouvant craindre un verdict de cinq ans de prison...
Et les deux délégués CGT de STX de rappeler le soutient du gouvernement au chantage de la direction d'Air france : licenciement de 2900 salariés ou travailler plus et gagner moins ! Et cette violence patronale-là, François Hollande l'approuve !
Des centaines de salariés de STX France (300, selon FO) ont stoppé le travail pendant la visite présidentielle pour protester contre le "dumping social" et"la sous-traitance à bas coût", et réclamer plusieurs centaines d'embauches en CDI.
à Figeac (Lot)
la CGT face à Manuel Macron
Tenus à distance par les forces de l'ordre, les manifestants ont hué, sifflé et réclamé la démission du ministre qui participait à une table ronde sur l'industrie compétitive au XXIe siècle.
et à Lyon
face à Manuel Macron
Celui-ci souhaitait démagogiquement "dialoguer" avec la CGT. Celle-ci a refusé de se prêter à cette comédie, accueillant le ministre de l'Economie au son de la chanson "Sans chemise sans pantalon" et en promettant à celui-ci de subir le sort du DRH d'Air France. Une fois entré, quelques secondes après le début de son intervention, Emmanuel Macron s'est trouvé interrompu par des cris venus du sixième rang,rapporte le journal Lyon Capitale. «Tu la souilles, la Bourse du Travail! Tu ne devrais pas être là ! Assassin! », lui a hurlé une femme, rapidement ceinturée par le service d'ordre...
Reste à la direction confédérale de la CGT de refuser à son tour de participer à la réunion prévue par le gouvernement sur le "dialogue social" avec le patronat et les syndicats, prévue le lundi 19 octobre au palais d'Iéna . Déjà Solidaires annonce son absence.