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Le blog de Lucien PONS

Demorand, l’âne endogamique.

6 Mars 2013 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Le syndicalisme

Hihan , c'est le bruit de l'âne Demorand . Oui, un âne, et ça s'explique par ce que ce monsieur peut d'une année sur l'autre écrire tout et son contraire. Le voilà qui veut mettre à bas notre système social avec un nouveau compromis.

Demorand, l’âne endogamique

Hihan , c’est le bruit de l’âne Demorand . Oui, un âne, et ça s’explique par ce que ce monsieur peut d’une année sur l’autre écrire tout et son contraire. Le voilà qui veut mettre à bas notre système social avec un nouveau compromis.

 

Allez donc lire son édito, ce coup bref et violent. Voilà sa demande :

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En attendant, dans la panade, il faut travailler à sauver le travail. Ou ce qu’il en reste. Oui, pour cela, il faudra rendre des droits chèrement acquis et des protections sociales. Oui, il faudra bâtir des compromis au sein des entreprises sans quoi celles-ci fermeront. Oui, pour le dire avec ces mots autrefois clinquants, il faudra travailler plus pour gagner autant et peut-être même moins.

Au prétexte de la crise, il faut rogner sur l’existant et les salaires. Et Demorand ose écrire bien sûr que ce n’est pas de l’idéologie. Il n’ose pas le mot pragmatisme.

Bien sûr, il ne dit rien sur la nécessaire promotion de la R&D face à la spéculation idiote, rien sur le partage des risques, rien sur l’encouragement à la formation. Non, monsieur l’âne ne voit les choses que dans un sens : il faut courber l’échine, céder au laisser-faire.

Tout ça au nom de la crise, et bien sûr on nous dira que cette crise continue sans cesse. C’est le coup d’état permanent contre les droits sociaux : Le travail condamné pour le capital puisse jouir.

Notons la chronologie simple: Dans un premier temps  Goldman Sachs explique qu’on doit réduire de 30% les salaires en France: Libé a du s’insurger.  Les trolls apprentis  du Forex dans boursier.com : baissez les salaires des autres qu’on spécule, nous dit un économiste du Credit Agricole.  Et voilà désormais, Demorand en brave caniche : Il faut baisser les salaires, rendre des droits .

Bien sûr, il ne précise pas les quels : Le code du travail ? les congés payés ? la CMU pour les pauvres ? les indemnités de l’assurance chômage ? le remboursement des médicaments et des soins ?

Il va sans doute demander à ses journalistes de faire des papiers sur ces sujets. Peut-être résisteront ils un peu ou beaucoup. Ils nous expliqueront qu’en ces temps de low-cost dans votre caddie vous devez vous aussi être low-cost.

Tout ça c’est la conséquence de la dilution de la capacité à s’émouvoir par endogamie sociale : le cynisme l’emporte, dans ce milieu là on écoute les “sachants” donneurs de leçons devenus amis, collègues, conjoints et complices. Pourtant, et c’est là que c’est vicieux, on a pu lire le même Demorand dénoncer tout ça. Mais ça s’était du temps de Sarkozy. C’est Blog de Nico qui a eu l’idée. Attention, le choc peut être violent.

En Janvier 2012, le même Demorand avait signé un éditorial intitulé Volte-Face. Je vous prévient  c’est aussi violent que Quatremer dénonçant la commission européenne sur Arte, ou Le Parmentier expliquant qu’il a chié sur les gens en 2005. Eloignez les verres, les cafés.

A moins de trois mois de l’élection présidentielle, les masques du paternalisme tombent. Et les euphémismes sont à nouveau de sortie : «compétitivité», «modernité». Comprendre : traiter le chômage par la précarisation du marché du travail. Laisser le choix au salarié entre la dégradation de ses conditions de vie et la perte de son emploi. Au passage, le faire contribuer, via la double peine de la hausse de la TVA, à des allégements de charge aux effets plus qu’incertains. Le cœur de cette vision du monde est simple : salariés et citoyens ont trop de droits pour que l’économie fonctionne correctement. Eux seuls sont, en dernière instance, responsables des déséquilibres de la balance commerciale, des points de PIB manquant à l’appel, de la croissance atone. Dans la grande volte-face de cette fin de quinquennat, en dépit des crises profondes du capitalisme, des discours vibrants sur l’Etat, des rutilantes commissions de Nobel d’économie sur la mesure du bien-être et le progrès social, nous voici revenus au socle idéologique de la bonne vieille droite française. Qui ose encore, en 2012, nous faire le coup de la «modernité»

Franchement doit-on en rire ou en pleurer ? Ce qui était simpliste en 2012 devient une obligation. Ce qui est désormais l’alpha et l’oméga compétitivité et modernité étaient dénoncées… il y’a a peine un an. Tout ça était une double-peine. Désormais ça devient un juste châtiment pour notre éditocrate coprophage.

Rassurez-vous, dans un an ou plus tard, le même Demorand peut très bien nous pondre un éditorial enflammé dénonçant ceux qui se sont abandonnés à ces idées ici vues comme simples puis adorables. D’ici là il sera toujours invité sur les plateaux TV à donner son avis sur tout et surtout n’importe quoi. Tout ça avec ses amis éditocrates qui eux vont sans doute se livrer -en toute discrétion-  aux mêmes volte-faces que lui.

Après on s’inquiètera des baisses de ventes au numéro, on accusera Google…mis à l’amende. Forcément c’est toujours la faute des autres. Sans doute, ta faute à toi et toi la bas, lecteurs de Libé qui a décident de ne plus l’acheter… Oui tout ça est a cause de toi, car des éditocrates là te le disent. T’as pas encore compris?

Et tout ça, cette volte-face d’éditorialistes qui embrassent désormais ce qu’ils dénonçaient il y a encore peu. Vous ne croyez pas que ça peut donner l’impression que la politique actuelle n’est qu’une continuation de la précédente du temps de Sarkozy. Edulcorée, sans insultes1, et avec quelques vagues avancées..

 

  1. casse toi pov’con

http://politeeks.info/demorand_hiHan
 
 
Le 5 mars 2013.  L'article de Nicolas Demorand dans "Libération".
On voit bien à la lecture de l'article que ce journal est la propriété de Edouard de Rothschid et que sa fonction de "journal de gauche" n'a d'autre but que de permettre toutes les régressions sociales sans avoir trop de problème. Je crois que cela peut s'appeler une trahison.  Lucien Pons.

Les raisons, nous les connaissons toutes : un enchaînement rapide de crises, bancaire, financière, monétaire, économique, qui plongent les Etats en quasi-banqueroute, dans le marasme et la récession. Il y a fort à parier que beaucoup de chefs d’entreprise aujourd’hui en grande difficulté ou de chômeurs n’ont jamais boursicoté. Et ne sont donc en rien responsables ou coupables de ce qui leur tombe sur la tête. Cette injustice, proprement révoltante, s’impose comme le sujet politique explosif de ces prochaines années : les partis de gouvernement ne savent pas s’en saisir ; les populistes s’en repaissent ; les élections débouchent sur d’introuvables configurations. En attendant, dans la panade, il faut travailler à sauver le travail. Ou ce qu’il en reste. Oui, pour cela, il faudra rendre des droits chèrement acquis et des protections sociales. Oui, il faudra bâtir des compromis au sein des entreprises sans quoi celles-ci fermeront. Oui, pour le dire avec ces mots autrefois clinquants, il faudra travailler plus pour gagner autant et peut-être même moins. Oui, ce scénario reste mille fois préférable au chômage. Aucune des phrases qui précède n’est dictée par l’idéologie qui normalement les inspire : le mépris social et la haine des pauvres qui, crise ou pas, s’exprime toujours sur le même ton. Il s’agit aujourd’hui de l’inverse : trouver le moyen, pour une période limitée, dans le dialogue social au sein des entreprises, de maintenir en activité des pans entiers de la population qui risquent sinon d’aller grossir les rangs des chômeurs.

Demorand, l’âne endogamique

by Rva
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