La Grèce, qui avait été contrainte de « prêter » à l’Allemagne les sommes finançant les troupes d’occupation, est le seul pays allié à n’avoir pas reçu de dommages de guerre. 28 députés grecs demandent la réouverture du dossier, et estiment à 54 milliards avant intérêts le montant dû par l’Allemagne.
Athènes News, 2 février 2012
Vingt-huit députés ont déposé une proposition de loi au Parlement ce jeudi, demandant un débat sur l’ « emprunt d’occupation » payé par le gouvernement collaborationniste grec à l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale ainsi que sur la question de réparations pour les victimes des atrocités nazies et les trésors nationaux pillés.
La proposition, signée par des députés de Pasok, de la Nouvelle Démocratie (ND), de la Coalition de la gauche radicale (Syriza) et des députés indépendants, demande que ces questions soient débattues en présence des ministres des finances, des affaires étrangères, de la défense, de la justice ainsi que représentants de toutes les parties intéressées.
Les signataires appelent également le Parlement à adopter une position claire sur ce qu’ils décrivent comme un « enjeu national essentiel ».
Ces 28 députés soulignent que lors d’une conférence italo-allemande qui s’est tenue à Rome en 1942, les puissances de l’Axe avaient arbitrairement décidé que la Grèce occupée, qui avait combattu sur le côté des Alliés, serait contrainte à financer l’occupation du pays par le biais d’un « prêt » .
Les députés affirment que l’Allemagne désormais réunifiée doit à la Grèce, qui fait partie des vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, environ 54 milliards d’euros avant intérêts, soulignant que le pays a été victime de la cruauté inégalée infligée par les forces nazies.
Les signataires considèrent que la Grèce a fait l’objet d’une injustice flagrante, car elle est le seul pays auquel l’Allemagne n’a pas payé de réparations.