PACTE DE RESPONSABILITÉ : le gouvernement « socialiste » reconnait faire un cadeau sans précédent au grand patronat !
Vendredi 14 février 2014
"Jamais dans notre pays un tel effort n’aura été fait en direction des entreprises" affirme la porte-parole du gouvernement
Le Pacte de responsabilité passé par Hollande avec le MEDEF n’a pas fini de faire parler de lui. Il a passé l’atlantique cette semaine. Il est au coeur de la situation politique française à quelques semaines des élections municipales, alors même que le Comité confédéral national de la CGT en France appelle à la grève et à la manifestation le 18 mars avec FO.
Lundi, le patron des patrons français, Pierre Gattaz, embarqué aux Etats-Unis dans la délégation française affirme : «Quand j’entends parler de contreparties dans ce pacte, j’entends aussi des gens [des employeurs NDLR] qui me disent : On va vous contraindre, on va vous obliger, on va vous mettre des pénalités, si vous ne le faites pas vous allez être punis… ça suffit !».
François Hollande est contraint, lors de sa conférence de presse au côté de Barack Obama, de répondre à Pierre Gattaz en lui demandant de «prendre des engagements à un niveau approprié».
Le responsable patronal définit aussitôt, sans ambiguïté, le "niveau approprié" de ses engagements : «je ne pourrai jamais prendre un engagement juridique dans un environnement, instable, mondialisé et très concurrentiel», a-t-il souligné.«Il y aura des engagements de mobilisation sur les apprentis et les emplois à la condition que les choses bougent et que certains verrous se débloquent».
Les «deux piliers» de ce pacte sont, souligne le Président du MEDEF, «le retour de la compétivité des entreprises françaises avec la restauration de leurs marges et l’instauration de ce climat de confiance». Il concède : «le gouvernement a fait le choix du pacte de responsabilité, je ne fais qu’abonder dans ce sens et c’est peut-être une chance historique pour le pays de se réformer». «J’ai travaillé dans l’avion en venant de France avec les ministres Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg et nos visites communes aux Etats-Unis se sont déroulées dans un très bon climat.»
Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, a voulu résumer hier soir la situation : «Il n’y a pas d’opposition, il y a un moment de préparation d’un pacte qui va révolutionner un certain nombre de choses (…) Jamais dans notre pays un tel effort n’aura été fait en direction des entreprises.»