GRÈCE : Quand les europhiles technocrates craignent la démocratie populaire. le blog de Michel Eldiablo.
Mercredi 31 décembre 2014
GRÈCE : Quand les europhiles technocrates craignent la démocratie populaire.
Quand les europhiles technocrates
craignent la démocratie populaire.
Dans un entretien du samedi 27 décembre 2014, accordé au quotidien Bild, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a déclaré à propos de la Grèce « De nouvelles élections ne changeront rien à la dette grecque. Chaque nouveau gouvernement doit respecter les accords pris par ses prédécesseurs »
Cette déclaration à l'intention de Syriza, l’un des deux partis anti-austérité avec le KKE (PC), en passe de prendre le pouvoir, sonne comme une déclaration de guerre contre un peuple étouffé par une dette de 175% de son PIB et qui souhaite une annulation d’une partie de cette dette crée par l’Euro, l’Europe et la firme financière Goldman-Sachs.
De son côté, le ministre des Finances Guikas Hardouvelis a tenté de rassurer la Troïka (EU-BCE-FMI) chargée de faire rembourser aux grecs, les 240 milliards de dette, en s’adressant le dimanche 28 décembre aux petits épargnants « le gouvernement se prépare à affronter tous les remous, mais il est bien armé grâce à ses lois sauvegardant l'épargne des Grecs, ses relations constantes avec les autres états membres de l'UE, et sa manière de rester en alerte et vigilant ».
Ce lundi 29 décembre 2014 sera crucial quant à l’avenir de la Grèce dans la zone euro et des grecs fracassés par la misère et l’austérité. Les députés grecs vont aujourd’hui se prononcer sur le candidat à la présidence de la République, proposé par le gouvernement qui mène la politique d’austérité… s’ils refusent et c’est bien cette perspective qui inquiète les créanciers du pays, le parti anti-austérité Syriza et son allié le KKE seront à même de prendre le pouvoir lors des prochaines élections anticipées en janvier/février.
À midi, un à un, les 300 députés se lèveront à l'appel de leur nom, pour dire « Stavros Dimas » et ainsi accorder la confiance à un ancien commissaire européen pour accéder au poste de président de la République, ou « présent », c’est-à-dire qu’ils se prononceront pour la tenue de nouvelles élections qui mèneront inéluctablement au pouvoir les partis de la gauche anti-austérité et anti-européen… à moins d’un nouveau coup de théâtre qui peut être un coup d’Etat militaire pour ramener les « colonels » au pouvoir ou à la chilienne dans le cadre de la stratégie du choc inspirée par Friedman, Goldman-Sachs et JP-Morgan.
Chacun aura pu remarquer que la presse bourgeoise feint d’ignorer cette situation qui préoccupe les places financières et qui risque de plonger d’autres pays dans une nouvelle crise, comme la France et l’Allemagne, dont les grandes banques ont fait partie de ceux qui ont plongé la Grèce dans la pire des situations. Mais c’est aussi un grand risque pour le grand capital, car l’Europe et l’Euro sont menacés d’implosion dans une situation internationale confuse où les USA, le banquier du monde va perdre sa place de numéro 1 face à une Chine conquérante dans tous les domaines.
Imaginons que Syriza et le KKE prennent le pouvoir et prennent au mot la déclaration de Wolfgang Schäuble « Chaque nouveau gouvernement doit respecter les accords pris par ses prédécesseurs » pour rappeler aux allemands et au gouvernement fédéral allemand qu’ils ont une dette envers la Grèce de 81 milliards d’euros qui équivalent à un emprunt contracté auprès de la banque centrale grecque en 1941 par la banque centrale allemande et garanti par le gouvernement allemand dirigé par les nationaux-socialistes.
81 milliards d’euros, c’est un tiers de la dette grecque estimée à 240 milliards d’euro auxquels il faut ajouter les 180 milliards d’euros d’évasion fiscale… des milliards rapidement sortis du pays par les financiers et les milliardaires grecs, juste avant les révélations qui ont amené la Grèce dans la faillite et dans la pire des austérités qui se détaille dans la casse des services publics, la casse des retraites, la casse du droit du travail et la vente du patrimoine à des investisseurs peu scrupuleux.
Voilà donc quelques centaines de milliards qui peuvent faire tourner la roue de l’infortune pour les bandits qui ont tenté de sacrifier la Grèce, et redonner confiance à des grecs désabusés mais qui n’ont pas cédé dans la résistance.
C’est aussi la démonstration que cette Europe est un monstre contre les peuples, et l’Euro une arme contre la souveraineté des peuples : ils sont une négation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
N’attendons pas que notre nation, notre peuple, nos droits et notre histoire… soient sacrifiés par l’Europe et ses voyous… manifestons notre hostilité en préparant un 30 mai 2015 massif et déterminé, pour en finir.
Le 29 décembre 2014
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