L’offre de reprise de Mory Ducros par son actionnaire principal, Arcole Industries, prévoit de ne garder que 1900 salariés sur 5 000 sans compter les 2 000 emplois de la sous-traitance condamnés à disparaître.
Arnaud Montebourg a annoncé un prêt de 17,5 millions d’euros pour cette offre de reprise et la nomination d’un préfet chargé du dossier, en particulier du reclassement des 3000 salariés. Le ministre explique avoir ainsi « sécurisé » l’offre de reprise.
Réagissant à cette annonce, la fédération CFDT Transport Environnement appelle dans un communiqué du 11 janvier : « à nouveau à la responsabilité de chacun » pour « une concrétisation de ces engagements lors des réunions avec les Organisations Syndicales ».
De son côté Arcole Industrie a posé des conditions dont celle que les salariés s’engagent à aucune mobilisation d’ici au 31 janvier, date à laquelle le tribunal de commerce doit rendre sa décision.
Pour la CGT de l’entreprise, cette clause « porte atteinte au droit de grève ». Dans un tract du 9 janvier, le syndicat déclare que « Tous, Arcole, gouvernement, syndicats devront prendre leurs responsabilités » afin de « garantir à tous les salariés le minimum acceptable. »
Pour sa part, la fédération FO des Transports et de la Logistique appelle à la mobilisation « pour que l’ensemble des offres et les propositions d’Arcole soient en nette amélioration. »
Le dépôt de bilan de Mory Ducros est l’un des plus importants qu’ait connu la France depuis celui de Moulinex en 2001.