Mercredi, au «Sommet de l’élevage», près de Clermont-Ferrand, François Hollande a dû faire face à l’inquiétude, et même la colère des éleveurs, qui se plaignent de ne plus pouvoir vivre de leur activité et à qui est reproché un manque de compétitivité.
Les crises dans l’élevage se succèdent : la filière volaille mais aussi les œufs, le porc, le lait. Ceci alors que des négociations commerciales sont engagées depuis juillet entre l’Union Européenne (UE) et les États-Unis pour créer une vaste zone de libre échange. Face aux puissants intérêts économiques défenseurs de cet accord commercial, les agriculteurs craignent pour leur existence. Ils sont 200 000 en France.
Le Président a tenté de rassurer, il fera « tout » pour préserver l’agriculture dans ces discussions, « nos produits ne peuvent pas être abandonnés aux seules règles du marché». Il a aussi présenté les aides financières promises par la Politique Agricole Commune (PAC) pour la période 2014-2020 comme étant aptes à maintenir l’élevage.
Les négociations entre les États-Unis et l’Union Européenne portent sur les droits de douane mais aussi sur les aides financières et les barrières au commerce, dont les règles et les normes de sécurité, sanitaires, environnementales, actuellement en vigueur et qu’il faudrait supprimer pour libérer les échanges. Pour le responsable américain au commerce, Michael Froman, de passage à Bruxelles le 30 septembre, « notre intention est d’aller le plus vite possible, ce sont les avancées qui fixeront le calendrier» des négociations.