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Le blog de Lucien PONS

Derrière la RÉFORME TERRITORIALE, le vrai projet c’est : « SUPPRIMER LA FRANCE ». L’aveu du quotidien « Le Figaro ».

23 Novembre 2014 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Europe supranationale, #Economie, #La nation ., #La France, #La République, #La réforme territoriale, #Le capitalisme;

Derrière la RÉFORME TERRITORIALE, le vrai projet c’est : « SUPPRIMER LA FRANCE ». L’aveu du quotidien « Le Figaro ».

Comme révélé depuis des années par le PRCF – les lecteurs d’Initiative Communiste et www.initiative-communiste.fr ne tomberont pas de leur chaise – derrière les projets de « Réforme Territoriale » de décentralisation Acte 1, Acte 2 et Acte 3 et leurs Euro-régions, communauté de commune, Euro- métropoles, c’est un véritable projet de démantèlement de la République Une et Indivisible, garante de l’égalité et de la solidarité entre les travailleurs du pays, base de l’exercice de la souveraineté populaire, condition de la démocratie. Remplacée par le retour des féodalités dignes de l’Ancien Régime voir du Moyen Age instituant des potentats locaux sur des Territoires (les euro-Métropoles et les euro-régions) avec le retour des barons locaux. Et l’on voit de Notre Dame des Landes à Sivens, des stades pharaoniques et autres couteux grands projets inutiles ce qu’ils en coutent et comment agissent déjà ces nouveaux saigneurs.

Sans compter que cette balkanisation du territoire a également pour but de réactiver les clivages communautaristes pour diviser et dresser les travailleurs les uns contre les autres, de briser le droit du travail et les protections sociales collectives conquis de hautes luttes par les travailleurs de notre pays.

Derrière la RÉFORME TERRITORIALE, le vrai projet c’est : « SUPPRIMER LA FRANCE ». L’aveu du quotidien « Le Figaro ».

Dans le même, temps, avec le démantèlement de notre République et la construction de l’Union Européenne et l’Euro, la souveraineté populaire est réduite à néant.Il suffit de voir désormais comment la Commission Européenne dicte le budget et l’agenda des « réformes » au gouvernement, censurant la représentation nationale. Bien sûr, c’est sous couvert d’un soit disant rapprochement du pouvoir des intérêts locaux que la droite décomplexée (UMP et Cie) et la droite complexée (PS – EELV) s’entendent pour pousser les feux de cette « réforme de l’Etat ». C’est que cette « réforme structurelle » est réclamée à grand cris par la Commission Européenne, et par le patronat et les marchés financiers qui la dirigent.

Pourtant, qui peut croire que détruire les Communes pour les remplacer par de tentaculaires Euro-métropoles, supprimer les départements pour leur substituer de gigantesque Euro-Région et dissoudre l’Etat pour laisser les mains libres à l’Union Européenne du Capital de plus en plus totalitaire est un projet démocratique?

Derrière la RÉFORME TERRITORIALE, le vrai projet c’est : « SUPPRIMER LA FRANCE ». L’aveu du quotidien « Le Figaro ».

Malheureusement, il se trouve encore quelques uns de nos concitoyens – y compris parmi nos amis de gauche – pour refuser d’entendre ces faits. Refusant d’ouvrir les yeux.

Qu’ils lisent donc le projet de gouvernance du MEDEF: « Besoin d’Aire »…

Ou même qu’ils lisent ce qu’en disent les éditorialistes de la droite, affichant dans les colonnes de leurs journaux leurs projets politiques. Ils verront que ce que dits le PRCF n’est pas une prévision de Cassandre. Ce sont des faits. C’est là le projet de la classe capitaliste !

Jugez donc (et ce n’est qu’un exemple) : dans l’édition du Figaro du 12 novembre 2014 dans les pages débats Opinions voila ce qu’écrivent Serge Federbusch et Yves de Kerdrel dans deux tribunes intitulées « l’Impôt une passion socialiste » et « la droite doit voter la réforme des régions ! ».


Ci-après deux extraits de citations qui méritent attention, en particulier pour les passages en gras.

« Les socialistes ont mal traduit le néolibéralisme en vogue depuis bientôt quarante ans dans le monde. Ils ont à peine dévêtu l’État mais ont rajouté couche sur couche à l’habit des autres collectivités au prétexte de déconcentration (…) La construction européenne et la mondialisation rendent en effet superflus, en France au moins deux des échelons suivants : communes, intercommunalités,départements, régions, État national et Union. Si un « cost killer » impitoyable s’emparait du pouvoir en Europe, il est probable qu’il supprimerait, pour la France, la strate départementale mais aussi la strate étatique qui entrave désormais les politiques communes (1) plus qu’elle ne les relaie. Naturellement les traditions nationales répugnent à cette disparition (2). Les élus n’ont pas envie de se faire hara-kiri »

Serge Federbusch – Le Figaro – 12/11/2014

Décodage : Serge Federbusch – idéologue ultra libéral bien connu des groupes de réflexion patronaux – formule là on ne peut plus clairement le projet de la classe capitaliste.

  1. Supprimer ces strates héritées de la Révolution Française (Communes-Départements-Etat) dans lesquels la classe ouvrière a fini par conquérir – sinon une certaine influence – du moins une organisation lui permettant de résister et même de marquer des points. Empêchant de faits les politiques – fussent ils tels ceux de l’UMP’PEN ou du Parti Masstrichien Unique totalement aux services de la défense de la classe capitaliste – d’appliquer sans être conforter à une résistance populaires les politiques ultra capitalistes impulsées par le patronat et les marchés financiers grâce à l’Union Européenne et l’Euro.
  2. Serge Federbusch constate d’ailleurs – en stratège de la lutte des classes pour sa classe – que le peuple français (« les traditions nationales ») y est opposé. On a pu le constater en 2005 où nos concitoyens ont massivement voter NON au référendum sur le TCE. Ou encore à chaque élection européenne depuis où ils revotent NON avec leur pied, par un boycott citoyen massif.

« La première partie de la réforme territoriale va être soumise au cote des députés.(…) il s’agit là du premier étage de la fusée concernant la réforme de l’Etat. Celle que chacun à gauche (ndlr PS-EELV, la droite complexée) comme à droite qualifie de « mère de toute les réformes » (1) (…)

Cette réforme va dans le sens désiré d’un simplification de l’Etat et d’une réduction de la dépense publique » (…) Tous les leaders de droite proclament qu’ils mettront en place une vaste réforme territoriale s’ils arrivent au pouvoir en 2017. Certes le texte qu’André Vallini soumettra aux députés dans quelques jours ne concerne qu’une partie de cette réforme de l’organisation du territoire. Suivront ensuite la réforme des départements (à l’échéance 2020) (2) et surtout celle des intercommunalités (3). Il n’empêche que la réduction de moitié du nombre de régions va dans le sens de l’histoire, et dans le sens de ce que font nos principaux voisins européens (4). (…)

En Italie (…) droite et gauche (ndlr : il est question ici du centre démocrate, de droite, la gauche ayant totalement disparue, résultat de l’eurocommunisme et de la mutation de ce qui fut le plus puissant PC de l’après guerre) se sont accordées pour supprimer les 107 « provincia » comparables à nos départements. (…) Formons le vœu que les parlementaires français de droite fassent preuve d’une responsabilité équivalente à celle de leurs homologues transalpins (5)

Yves de Kerdrel – Le Figaro – 12/11/2014 .

Le vicomte Yves de Kerdrel est un dirigeant de la presse Dassault, notamment de Valeurs Actuelles et de diverses publications financières pour les milieux capitalistes. Ex Young Leader, il participe aux réunions Bilderberg, membre de l’ex commission pour la libération de la croissance de Sarkozy de celle pour la diffusion de la culture économique de C Lagarde, rédacteur du Code de gouvernance du Medef…

Décodage: On pourrait s’étonner qu’un des portes-paroles de la droite dure, un des tribuns de la classe capitaliste, habitué à instruire jour après jour le procès en illégitimité de l’équipe Hollande (ce qui est significatif de l’esprit de ces gens qui ne conçoivent le pouvoir que comme une propriété exclusive de leur classe, une dictature de la classe capitaliste, une dictature du 1%) en appelle à voter pour la réforme territoriale lancée par Hollande. Mais lorsqu’il s’agit de défendre un projet au service de leur classe, les capitalistes savent reconnaitre les leurs !

  1. Réforme de l’État « la mère des réforme » : Yves de Kerdrel revendique ici – comme Federbusch – l’extrême importance d’un point de vue de Classe de cette réforme. N’en déplaise aux naïfs qui voudraient croire qu’il ne s’agit que d’un projet sans impact, de simples modifications institutionnelles. Il s’agit bien d’une réforme visant à faire exploser les conquêtes des travailleurs, à conforter le pouvoir absolu de la classe capitaliste
  2. « supprimer les départements » : on retrouve là exactement la même revendication que celles de Federbusch – et qui est de fait contenu dans la loi Métropoles déjà votée par le parlement – la suppression des départements. Il convient de souligner que l’acte III de la décentralisation portant création des euro-métropoles mais également l’incitation à la création de nouveaux EPCI (établissement public de coopération intercommunal – en clair de collectivités territoriales) pouvant exercer – à leur demande – des compétences jusqu’ici réservées aux départements ou à l’Etat constitue de fait l’amorçage du projet de dissolution des départements et des communes, et de dépérissement de l’Etat Républicain
  3. « réforme des intercommunalité » : Idem, en clair, il s’agit de la revendication de suppression des communes et des départements
  4. « dans le sens de ce que font nos principaux voisins européens » : sans doutes aucun cette périphrase sibylline cache derrière un euphémisme abscon le fait qu’il s’agit là d’un projet européen impulsé et réalisé partout en europe, du moins dans les pays périphériques de l’Allemagne…
  5. …Belgique, Italie, France, Espagne…. après la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie, le processus de balkanisation et de division des états d’Europe est en marche. Exaltant les indentitarismes régionalistes, s’appuyant sur les volontés de pouvoir des potentats locaux, il s’agit de mettre en œuvre le principe bien connu du diviser pour mieux régner.

On observe une fois de plus, après 1792, après 1870, après 1940 que contre les travailleurs de France, la classe dominante de notre pays pour préserver ses privilèges, son pouvoir fait le choix de défaire le pays. Le clivage des intérêts de classe fait entrer en conjonction les intérêts sociaux et politique des travailleurs de France avec ceux de la Nation. Alors que la classe capitaliste fait le choix de dissoudre la France au profit de son UE supranationale totalitaire, qu’est ce que la Nation – lorsqu’elle est abandonnée, reniée et combattue par la classe capitaliste – si ce n’est la classe des travailleurs? Et le combat pour la souveraineté nationale entre en résonance avec celui pour la souveraineté populaire de la classe des travailleurs, c’est à dire le combat essentiel pour la démocratie.

Alors que chaque jours un peu plus monte l’exigence de démocratie, que la paix est menacée, que partout la régression sociale s’accélère, prendre appui sur le mot d’ordre de sortie de l’UE, de l’euro et de l’Otan par la voie progressiste en reprenant la défense des conquêtes du Conseil National de la Résistance – (Sécu, retraites, services publics, statuts de la fonction publique…) preuves quotidiennes de ce que le socialisme (le vrai) peut apporter à chacun – en fédérant un large front antifasciste populaire progressiste et patriotique c’est impulser une dynamique de contre offensive du camps des travailleurs propre à fédérer et faire se lever une large majorité – pour la paix, pour la démocratie, pour le progrès social et contre le fascisme – réouvrant aujourd’hui et maintenant une perspective internationaliste et progressiste en France, en Europe et dans le Monde, là où l’UE européenne, l’impérialisme euroatlantique oppose et divise les peuples et déclenche guerres sur guerres, écrase les salaires et les conquêtes sociales, prennant un visage chaque jour plus totalitaire et fascisant.

Pour s’en sortir, il faut en sortir ! Brisons les chaines de l’Union Européenne du Capital.

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