Le 28 septembre, il devrait s’adresser aux nations depuis la tribune de l’Assemblée générale de l’Onu.
Lors de la session débutée, les efforts principaux de la Russie viseront le renforcement du rôle central et de l’autorité de l’Onu. Nous continuerons de promouvoir un agenda unificateur afin d’atténuer la confrontation dans le monde et de résoudre efficacement les problèmes actuels sur la base du droit international. Parmi nos priorités, il faut notamment citer la lutte contre l’altération de l’histoire, la formation d’un large front antiterroriste et une mise en œuvre équilibrée de l’Agenda 2030.

Vous pouvez consulter une présentation détaillée des approches russes des perspectives du travail de la 73e session de l’Assemblée générale de l’Onu sur le site du Ministère.

Nous recevons énormément de demandes de préciser le programme de Sergueï Lavrov à New York, de présenter les détails de ses futures rencontres. Le programme est actuellement en état d’élaboration actif. Je peux vous citer plusieurs rencontres envisagées actuellement. J’ai déjà mentionné beaucoup d’événements multilatéraux.

Quant aux rencontres bilatérales, Sergueï Lavrov devrait s’entretenir

  • avec la Haute Représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité,
  • la Présidente croate,
  • le Ministre zambien des Affaires étrangères,
  • le Président chypriote,
  • le Ministre cubain des Affaires étrangères,
  • le Secrétaire général de l’Otan, membre du Conseil d’État
  • le Ministre chinois des Affaires étrangères,
  • le Ministre bolivien des Affaires étrangères,
  • le Président somalien,
  • les Ministres des Affaires étrangères du Guatemala,
  • du Belize,
  • du Surinam
  • du Panama,
  • ses collègues suisses,
  • le Secrétaire général de l’OSCE,
  • le Président de la Guinée équatoriale,
  • les ministres arménien, soudanais et jordanien des Affaires étrangères.

 

Il s’entretiendra spécialement avec le Secrétaire général de l’Onu, mais on envisage également des rencontres multilatérales.

On prépare ses rencontres avec les ministres des Affaires étrangères de Jamaïque, de la France, de Saint-Vincent et de l’Égypte.

Sergueï Lavrov s’entretiendra traditionnellement avec des représentants des pays de la partie méridionale de la région Pacifique en marge de l’Assemblée générale.

On élabore également un nombre d’autres rencontres. Sergueï Lavrov devrait participer à une conférence de presse suite à son voyage de travail à New York, dont on vous informera spécialement. 

4 – Sur l’avion des forces aériennes russes, abattu près du littoral syrien

un Il-20 des forces aériennes russes 4001688951  un Il-20 des forces aériennes russes 

avion F-16-1  F-16 des forces aériennes israéliennes

Comme vous le savez, tard dans la soirée du 17 septembre, un Il-20 des forces aériennes russes qui patrouillait le littoral syrien, a été abattu dans cette partie de la Méditerranée. Des militaires russes ont été tués. Au nom du Ministère russe des Affaires étrangères, des dirigeants du Ministère et de tout son collectif, je voudrais présenter aux proches et aux familles des victimes nos condoléances sincères en raison de cette perte.

Le Président russe Vladimir Poutine a présenté une estimation exhaustive de cet événement tragique. Le Ministère russe de la Défense a déjà commenté les événements de cette nuit à plusieurs reprises et aux niveaux différents. Nous devrions obtenir bientôt de nouvelles données (elles seront rendues publiques) qui permettront de répondre aux questions posées par cette tragédie, notamment en ce qui concerne la responsabilité des pilotes militaires israéliens.

La Russie et Israël ont des liens historiques très forts. A toutes les étapes de la formation de cet État, la Russie se prononçait constamment pout le développement et l’approfondissement des relations amicales entre nos deux pays, faisait tout pour que cet État du Moyen-Orient s’intègre dans le paysage régional, se transforme en facteur de stabilité et de prospérité du Moyen-Orient.
C’est pourquoi, la tragédie du 17 septembre exigera des investigations et des explications supplémentaires de la part d’Israël.

Je suis certaine que ces dernières seront bientôt présentées. Pour ma part, j’estime que les pilotes israéliens, dont les actions se sont soldées par une menace réelle et la destruction d’un avion russe (dont témoignent les données de nos experts militaires), ont fait preuve d’un comportement peu professionnel pour ne pas dire plus.

Il est honteux de se cacher derrière le dos de ceux qui assurent notamment ta propre sécurité et, à cause de leur devoir, ne peuvent pas éviter la balle, ciblée à toi.    
5 – Sur l’évolution de la situation en Syrie
syrie elections municipales les première depuis 2011 manar-07689920015370968451La Syrie a organisé le 16 septembre les premières élections municipales – https://french.almanar.com.lb/1043693
L’évolution de la situation en Syrie fait preuve de plusieurs facteurs positifs et négatifs.

La Syrie a organisé le 16 septembre les premières élections municipales depuis le début de la crise.

5 300 bureaux de vote ont été ouverts sur le territoire du pays. Il s’agit d’un événement important et très attendu dans le pays, d’un bon symbole de passage vers la vie paisible et la reconstruction.
Nous saluons également le rapatriement des réfugiés syriens et le retour des personnes déplacées aux lieux d’habitation permanente en Syrie. Un forum international spécial pourrait favoriser davantage ce processus. La déclaration finale du sommet tripartite des pays garants du processus d’Astana, qui s’est déroulé le 7 septembre dernier à Téhéran, souligne la volonté de la Russie, de l’Iran et de la Turquie d’examiner leur participation éventuelle aux préparatifs d’une telle conférence
Le Centre russe d’accueil, de répartition et d’hébergement des réfugiés favorise le rapatriement des Syriens depuis le Liban et la Jordanie.
Plus de 13 000 personnes sont revenues en Syrie depuis le 18 juillet 2018 (je voudrais souligner qu’il ne s’agit que de plusieurs mois), alors que le nombre total des rapatriés a dépassé 242 000 personnes depuis le 30 septembre 2015.     
Dans le contexte de la stabilisation de la situation sur les territoires libérés des terroristes, les personnes déplacées reviennent elles-aussi chez eux. 148 000 personnes déplacées sont revenues aux lieux d’habitation permanente depuis le 1er janvier 2018, alors qu’il s’agit de 1 231 000 retours depuis le 30 septembre 2015 (ces chiffres sont approximatifs, mais se basent sur des faits).
Nous constatons avec satisfaction la stabilisation de la situation dans le sud-ouest de la Syrie après une opération militaire, qui s’y est déroulée avec succès en août dernier. La vie paisible se rétablit graduellement sur ce territoire. Le Gouvernement syrien organise le rétablissement des sites d’infrastructure principaux, continue d’octroyer l’aide humanitaire.
Depuis le septembre 2015, on a reconstruit en Syrie près de 30 000 maisons, ainsi que plus de 5 000 établissements d’enseignement et plus de 150 hôpitaux. Cela a pris plusieurs années. Qui plus est, ces travaux se déroulent dans le contexte d’une lutte acharnée contre le terrorisme international, menée par les Syriens et le Gouvernement syrien avec le concours de la Fédération de Russie. Ces données ne sont donc pas relatives à la vie paisible, ni au développement ou à la reconstruction de ces sites pendant une période de la paix, sans l’ombre de la lutte contre le terrorisme, mais au plus fort de ce combat.
La Russie a organisé dès lors près de 2 000 opérations humanitaires distribuant plus de 3 000 tonnes d’aliments et d’objets de première nécessité. Les médecins militaires russes ont offert des soins de qualité à 93 000 Syriens.  

Nous établissons des contacts avec des parties intéressées afin de résoudre le problème du camp des réfugiés et des personnes déplacées « Roukban », créé sur le territoire dont les États-Unis ont pris le contrôle de manière illégale et unilatérale. Selon nos estimations, la résolution réside dans l’octroi à la population de l’aide humanitaire de tous les genres, l’organisation de corridors d’évacuation sécurisés et de centres de régularisation de statut, ainsi que dans la poursuite des accords de cessez-le-feu.

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Les négociations entre le Président russe Vladimir Poutine et le Président turc Recep Tayyip Erdoğan, qui se sont déroulés le 17 septembre à Sotchi, ont permis d’obtenir un progrès notable concernant la zone de désescalade d’Idleb. Ils ont signé notamment un Mémorandum de stabilisation de la situation dans cette province, prévoyant de créer d’ici le 15 octobre une zone démilitarisée de 15 à 20 km d’épaisseur le long de la ligne de contact entre l’opposition et les troupes gouvernementales. Cette zone de tampon sera contrôlée conjointement par les unités de la police militaire russe et les patrouilles turcs.
Les accords obtenus par la Russie et la Turquie permettront de sauver la vie des civils.
Nous espérons qu’elles non seulement favoriseront la séparation entre l’opposition modérée et les terroristes à Idleb, mais aussi dégriseront les provocateurs qui y préparent une nouvelle mise en scène chimique pour justifier des frappes de missiles et des bombardements éventuels du territoire syrien par la coalition menée par les USA.
Il est malheureusement encore trop tôt de parler de l’échec de ce scénario soutenu par l’Occident. On constate toujours des informations sur la poursuite des préparatifs d’une provocation chimique. Ainsi, le Front al-Nosra qui fournit des armes chimiques aux groupes armés alliés, a transporté des réserves de la substance toxique sarin à l’hôpital national de la ville d’Idleb.
Le rôle principal dans cette mise en scène planifiée pourrait être encore une fois octroyé aux Casques blancs tristement célèbres. Selon les dernières informations, des centaines de membres de ce groupe sont récemment arrivés sur le territoire syrien afin de mener des préparatifs sous la direction des instructeurs étrangers. Certains témoignages indiquent que ces crimes provocateurs pourraient viser des femmes et des enfants kidnappés par les terroristes.
Des menaces ouvertes de lancer une opération militaire de grande envergure en Syrie, proférées par nos partenaires américains, empêchent la réconciliation nationale dans cet État. Au lieu de pousser l’opposition armée « raisonnable » vers le dialogue, ils inspirent aux opposants un sentiment absolument illusoire de l’ingérence américaine éventuelle dans le conflit du côté de l’opposition.
Encouragés par ce soutien, les combattants d’Idleb continuent leurs attaques contre les territoires contrôlés par le Gouvernement syrien. Ainsi, les militaires russes ont enregistré en août dernier 554 violations du cessez-le-feu par ces groupes armés, notamment avec l’utilisation des canons et des mortiers. Ces incursions se sont soldées par la mort de 29 personnes. Depuis le début du mois de septembre, on a déjà enregistré près de 350 violations, ce qui témoigne de l’intensification des activités terroristes.
Nous avons constaté le scandale grandissant lié à l’octroi par le gouvernement néerlandais de l’aide aux groupes syriens antigouvernementaux. Nous sommes certains de la nécessité de mener une enquête objective et détaillée sur cette affaire. 
Le processus de règlement en Syrie se déplace visiblement dans le domaine politique et diplomatique.
Après plus de sept ans de conflit, le pays est ruiné, alors que son peuple a très besoin d’une aide diversifiée de la part de la communauté internationale. Dans ce contexte, nous appelons l’Occident à renoncer à son humanisme feint et de façade et à rejoindre l’octroi d’une aide réelle aux Syriens dans toutes les questions liées à la reconstruction de l’État, notamment dans le soutien au rapatriement des réfugiés.
On ne peut pas présenter des exigences politiques comme une condition préalable de l’octroi de l’aide humanitaire qui est une preuve de l’humanité et d’une solidarité réelle.  

 

6 – Sur le financement des groupes terroristes syriens par le gouvernement néerlandais

pays bas Stef Blok, ministre néerlandais des Affaires étrangères - Ph. DR. 6288763b6c695759160ba509c644f84f20180419115514_thumb_565    Stef Blok, ministre néerlandais des Affaires étrangères / Ph. DR.

Nous avons constaté un scandale grandissant aux Pays-Bas, provoqué par des investigations des médias qui avaient révélé l’octroi de l’aide aux groupes terroristes syriens par le gouvernement néerlandais.

Rappelons que cette liste comprend notamment Jabhat al-Chamia, reconnu comme un groupe terroriste par le parquet néerlandais, ainsi que plusieurs autres mouvements liés d’une manière ou d’une autre à Al-Qaïda. L’un de ces derniers s’est fait notamment connaitre pour avoir utilisé les civils en tant que bouclier humain et impliqué les mineurs dans les combats. Ces groupes ont reçu de l’aide de la part des autorités officielles des Pays-Bas.

Cette aide « non-létale » comprenait les livraisons d’équipements, de 4×4 et de téléphones par satellite pour 25 millions d’euros au total.
L’aspect le plus absurde de la situation réside dans le fait que quand nous nous adressons à nos collègues occidentaux et leur proposons lors des forums et des conférences de participer de manière bilatérale au rétablissement de l’infrastructure civile, ils ne peuvent pas trouver les fonds nécessaires et ne veulent en aucune façon octroyer ces 25 millions d’euros.
Vous pouvez facilement vous imaginer combien d’écoles, d’hôpitaux, de sites d’infrastructure civile, de boulangeries, de centres de distribution de l’aide humanitaire ou, plus précisément, de cette aide humanitaire (des vêtements, des médicaments, des manuels pour les enfants qui reprennent leurs études à l’école) on aurait pu offrir aux Syrien grâce à ces fonds.  

En même temps, le gouvernement néerlandais comprenait parfaitement que les moyens octroyés pourraient être utilisés à des fins pas du tout pacifiques: ainsi, on peut facilement installer des mitrailleuses sur ces 4×4.

Une investigation sur cette affaire est actuellement en cours aux Pays-Bas, mais, compte tenu des données présentées, il est déjà évident que ce soutien des forces antigouvernementales syriennes s’effectuait en violation totale des normes du droit international et constituait une ingérence directe dans les affaires intérieures d’un État souverain.

pays bas Bert Koenders, ancien Ministre néerlandais des Affaires étrangères  Bert Koenders, ancien Ministre néerlandais des Affaires étrangères

Les Pays-Bas se laissaient guider en Syrie par un principe vicieux qui affirme qu’il est possible de négliger le droit international en cas de violation grossière des droits de l’homme (du point de vue des Néerlandais). Il s’agit du principe de « négation du fétichisme de droit », introduit par Bert Koenders, ancien Ministre néerlandais des Affaires étrangères. En résultat, l’aide néerlandaise s’est retrouvée entre les mains de ceux qui n’appréciaient pas absolument les droits de l’homme et notamment le droit à la vie.

pays bas le Premier Ministre néerlandais Jan Peter Balkenende a été obligé de démissionner en 2010 belga-picture-18868894  le Premier Ministre néerlandais Jan Peter Balkenende a été obligé de démissionner en 2010

Les autorités néerlandaises répètent visiblement leurs propres erreurs. Ainsi, le Premier Ministre néerlandais Jan Peter Balkenende a été obligé de démissionner en 2010 à cause des résultats de l’investigation de la commission Davids qui avait souligné le caractère illégal du soutien politique octroyé à l’aventure militaire de 2003 en Irak.

Nous sommes persuadés que la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité de l’Onu et le Conseil des droits de l’homme de l’Onu, doit réagir à ces nouveaux manifestations de la politique « deux poids, deux mesures ». Nous constatons donc des informations absolument scandaleuses. Il s’agit de fait d’une aide criminelle aux terroristes de la part des autorités publiques des Pays-Bas.  

 

7 – Sur les propositions russes sur l’Afghanistan, présentées le 17 septembre par l’Ambassadeur russe à l’Onu Vassili Nebenzia au cours d’une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu

onu russie l'Ambassadeur russe à l'Onu Vassili Nebenzia 7607931_25573bd6-27d3-11e8-8495-74019d0098ae-1_1000x625  l’Ambassadeur russe à l’Onu Vassili Nebenzia

Compte tenu de l’intensification de l’expansion de Daech en Afghanistan qui crée des foyers de tension dans le pays et notamment près de frontières de nos partenaires d’Asie centrale, nous envisageons d’utiliser plus activement les mécanismes antiterroristes de sanctions du Conseil de sécurité de l’Onu afin de combattre ce mouvement en Afghanistan.
Sur le plan pratique, nous recueillons une base de preuves pour rédiger des demandes en ce sens et saisir le comité de sanctions contre Daech/Al-Qaïda du Conseil de sécurité de l’Onu de l’introduction de mesures punitives contre des individus et des organisations qui font partie de la « branche » afghane de Daech ou sont directement liés à cette dernière. Ces propositions russes ont été évoquées le 17 septembre par l’Ambassadeur russe à l’Onu Vassili Nebenzia lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu.
Nous appelons tous les États membres à participer activement à ce processus et à envoyer des demandes appropriées de sanctions au comité mentionné.
L’élargissement des sanctions à ces individus liés à Daech permettra aux pays membres d’introduire des mesures appropriées contre ces derniers: l’interdiction des déplacements internationaux et de la vente d’armes, le gel de leurs actifs financiers etc.

 

à suivre


SOURCE/ http://www.mid.ru/fr/foreign_policy/news/-/asset_publisher/cKNonkJE02Bw/content/id/3347997