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Le blog de Lucien PONS

L'indignation de Gérard Filoche, suite à la conférence de presse du président, le14 janvier 2014

15 Janvier 2014 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #La mondialisation

  • La conférence de presse a été l'occasion pour le Président de la République de s'exprimer sur l'orientation idéologique de sa politique économique. Rien ne permet d'affirmer qu'il s'agisse d'un tournant ou d'une rupture.
    François Hollande n'a fait que confirmer sa ligne de conduite. Le "coût du travail" est responsable des difficultés rencontrées par les entreprises et les déficits publics de la fragilisation de notre modèle social.
    Selon lui il ne peut y avoir de redressement économique sans diminution significative de la contribution fiscale des entreprises et de la dépense publique. Une rhétorique déjà à l'oeuvre lors de la mise en place du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi et le lancement du dispositif de modernisation de l'action publique en décembre 2012.
    Ca se retrouve dans l'évocation par le Président de la République de la nécessité de mettre en oeuvre des réformes structurelles. Les mesures de flexibilité contenues dans l'accord national interprofessionnel de janvier 2013 ne relevaient pas d'une autre démarche

  •  Quant à l'évocation de contreparties elles ne sont pas sans rappeler l'argumentaire employé à cette occasion. On parlait alors de compromis historique, de l'entrée dans une nouvelle ère social-démocrate.
    Peu de changements donc. François Hollande continue de défendre une politique accommodante pour le capital. Pas plus qu'avant il n'est question de redistribution ou de pouvoir d'achat. Au contraire, l'éventualité de telles mesures est repoussée à une période indéterminée.
    En déclarant que c'est "l'offre qui crée de la demande" le Président ne fait que reprendre les propos d'Helmut Schmidt qui affirmait en 1974 que "les investissements d'aujourd'hui sont les profits de demain et les emplois d'après demain".
    Les politiques d'inspiration libérales ont pourtant démontré en quarante ans leur incapacité à faire reculer conjointement le chômage et la pauvreté. Au contraire, l'instabilité financière s'est accrue et les crises économiques se sont succèdées à un rythme sans précédent.
    Les salariés ont voté pour un président socialiste parce qu'ils aspirent à plus d'égalité, de reconnaissance et de dignité. Ils ne l'ont pas fait pour que les revendications du MEDEF soient satisfaites.
    L'entêtement du pouvoir dans un cours inverse à celui des intérêts de sa base sociale rgénère de la défiance et de l'apathie. Personne n'en ressortira indemne.
    Dans ce contexte, l'appel de l'intersyndicale CDFT-UNSA-CGT-FSU est un signe encourageant. Seule l'unité d'action permettra d'imposer une autre politique, la gauche socialiste y prendra toute sa part.
    CG pour D&S

 

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