Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Lucien PONS

LES PEUPLES DOIVENT-ILS PAYER POUR LA CRISE FINANCIÈRE ? Intervention de Lucien Pons au café de la démocratie à Nice le mercredi 2 juin 2010.

12 Juillet 2014 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #La mondialisation, #Europe supranationale, #La nation ., #Economie

CAFÉ DE LA DÉMOCRATIE

Juin 2010

http://cafedemo.free.fr

LES PEUPLES DOIVENT-ILS PAYER POUR LA CRISE FINANCIÈRE ? Intervention de Lucien Pons au café de la démocratie à Nice le mercredi 2 juin 2010.

LES PEUPLES DOIVENT-ILS PAYER POUR LA CRISE FINANCIÈRE ?

Le tourbillon médiatique qui accompagne l'attaque sans précédent que subit la zone euro, ne permet pas de discerner les lignes forces qui agissent en coulisse, afin de piller les états et les peuples. Tout cela conduit bien évidemment à la mise sous tutelle des économies nationales. Le pire est bien sur l'abandon total de la souveraineté populaire. En effet, il faudra avant de voter le budget national, que celui-ci soit contrôlé par des instances supranationales. La commission européenne, l'euro groupe, le FMI vont donc piloter et gouverner les pays européens pour le plus grand bien des acteurs financiers florissants que sont, les banques, les assurances et les fonds spéculatifs. Rappelons en passant, qu'aucun élu de quelque pays que ce soit ne participe aux décisions prises.

Sous le prétexte de sauver la monnaie unique. Sous le prétexte de protéger les différents pays de la zone euro face à la vague montante de la spéculation financière. Les chefs d'états et de gouvernements réunis à Bruxelles, en collaboration avec la commission européenne et le FMI (encore lui!) ont mis en place des plans d'austérité. Ces décisions très graves constituent une attaque sans précédent contre le modèle social européen. L'ensemble des acquis sociaux sur ce continent est menacé. Il faudra donc se soumettre à la gouvernance mondiale pilotée par "Lémarchés". Aucune contestation n'est possible, tant sont éloignés et invisibles les donneurs d'ordres. Il va falloir abandonner notre statut de citoyens libres et égaux en droit, pour ne devenir que les sujets obéissants de sa majesté "La finance". La guerre totale que mène cette nouvelle divinité aux états souverains et aux peuples, dans le but de piller les richesses qui lui échappent encore, est terrifiante.

Elle utilise les techniques sophistiquées mises au point par les stratèges ultralibéraux, adeptes de la théorie "Du chaos destructeur". Parmi ces armes de destruction massive on peut citer:

  • La maîtrise des esprits par le biais des média dominants entièrement sous contrôle.
  • Le mécanisme de la dette.
  • Les crises financières à répétition, avec comme conséquence la capitulation des gouvernements en rase campagne face à ces barbares des temps modernes.

Les états à l'issue de la crise des "Subprimes" ont tous nationalisé les pertes et privatisé les profits. Cette mécanique mortifère développe actuellement, et en direct, la deuxième partie de cette valse macabre au bal des vampires. En effet, les différents états ont injecté des liquidités très importantes dans les banques à l'automne 2008 pour les sauver de la faillite. Ils ont tout naturellement emprunté de l'argent sur le marché et ont donc augmenté la dette de façon exponentielle. Les acteurs financiers sauvés de la faillite par la puissance publique se retournent contre elle pour le dépeçage final. Les nouveaux héros seraient donc ces "Banksters" sans foi ni loi dont le seul objectif est le pillage systématique des peuples. Ils ravagent la planète depuis une quarantaine d'années environ. La doxa ultralibérale impose partout la croyance divine en les vertus supposées du libre marché et de la libre circulation des biens et des services. La fameuse"Concurrence libre et non faussée" est l'arme idéale utilisée pour la destruction totale de tous les services publics.

Que faut-il faire?

Ø Faut-il sauver "Les marchés" et les spéculateurs, en assassinant les peuples et la démocratie?

Ø Faut-il tordre le cou à ces pirates des temps modernes qui sèment la terreur et la mort là où ils peuvent officier en toute liberté? L'exemple irakien est parfaitement éloquent à cet effet.

Une chose est absolument certaine:

Il faut retrouver la force de dire non.

Il faut retrouver le courage de bâtir un autre avenir que celui promis à nos enfants.

C'est plus que jamais indispensable.

N'oublions pas que les principaux désastres écologiques sont à imputer au capitalisme mondialisé.

N'oublions pas que :"La terre ne nous appartient pas mais que nous l'empruntons à nos enfants."

Nous avons le devoir de réagir.

Il me vient à l'esprit les paroles du Général De Gaulle dans son discours à Alger le 23 avril 1943:

« Un régime économique et social tel qu’aucun monopole et aucune coalition ne puissent peser sur l’Etat, ni régir le sort des individus, où, par conséquent, les principales sources de la richesse commune soient ou bien administrées, où, tout au moins, contrôlées par la nation, où chaque Français ait, à tout moment, la possibilité de travailler suivant ses aptitudes, dans des conditions susceptibles d’assurer une existence digne à lui et à sa famille. Un tel régime politique, social, économique, devra être conjugué avec une organisation internationale des rapports entre toutes les nations, telles que, dans un monde dont l’interdépendance est désormais la loi, chaque peuple puisse se développer suivant son génie propre et sans subir aucune oppression politique ni économique ».

Des solutions existent. Elles sont éminemment politiques.

Les élus du peuple, les partis politiques, les syndicats et tous les acteurs de la vie publique ne doivent pas démissionner devant ces bandits de grand chemin.

Les représentants de la souveraineté populaire ont l'obligation de se ressaisir et d'assumer la défense de l'intérêt général au risque de déplaire à la caste dirigeante Le courroux des puissants sera grand, la riposte est certaine. Mais la légitimité populaire peut et doit imposer à ce capitalisme financier mondialisé des règles contraignantes et pérennes.

Quelques pistes à étudier:

Ø La séparation entre les banques de dépôt et les banques d'investissement doit intervenir sans délais pour assécher les bulles spéculatives. Cette mise au pas des banques avait déjà eu lieu aux USA en 1934 dans le cadre du "New Deal", et en France après la libération dans le cadre "Du programme du Conseil National de la Résistance".

Ø La priorité doit être donnée au plein emploi avec des salaires décents. Il faut l'imposer aux puissants.

Ø L'affirmation de la souveraineté nationale, avec comme corollaire la défense de l'intérêt général, doit supplanter les dogmes libre-échangistes en vigueur aujourd'hui.

Ø La défense et le renforcement des services publics sont incontournables. D'autres axes politiques sont à mettre également en avant. Ils pourront être abordés lors de la réunion au cafédémo le mercredi 2 juin 2010.

Lucien PONS

cafedemo@free.fr

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article